Les Contes du chat perché de Marcel Aymé que Valérie Antonijevich envisage comme une métaphore de la liberté de l’enfance, plaident en faveur de l’imaginaire, de la fantaisie, de l’invention. Véritable fugue (au sens littéral et musical), cette adaptation du conte Le Cerf et le chien sous la forme « live » d’un concert rock fait écho à la facétie et la subversion malicieuse du conte. A travers l’énergie, la liberté, la joie, les digressions fantaisistes et musicales du concert « live », c’est aussi cet esprit d’enfance cher à Marcel Aymé que l’on retrouve. Lors d'une chasse en forêt, un cerf, poursuivi par une meute de chiens, déboule à bout de forces dans la cour de la ferme où vivent Delphine et Marinette à qui il demande refuge. Le chien de tête arrive à son tour et flaire la cachette du cerf. Apitoyé par l'imploration des deux fillettes, le chien se laisse fléchir et renonce à débusquer le cerf. La meute qui le suit, les prévient-il, n'aura pas le cœur si tendre et n'hésitera pas à mettre à mort le cerf. L'ingéniosité du chat permet cependant de lui sauver la vie. Le soir même, entendant les parents se plaindre de ne pas avoir pu trouver de bœuf à la foire, le chat propose au cerf de s'employer à la ferme et de trouver ainsi une vie tranquille et sereine. Mais très vite, malgré l'amitié qui le lie au bœuf avec qui il forme la paire d'attelage, l'appel de la forêt et de la liberté taraude le cerf.