Sur un bout de terrain – ou peut-être est-ce un camping en hors saison – un petit groupe de gens voit son existence passablement remué par le retour de l’une des leurs, Marie, qui est enceinte et se prend pour la vierge. Les journées défilent pour eux, tantôt inquiets, tantôt béats, leurs actes et leurs paroles deviennent les paraboles d’un évangile insolite, aux accents rabelaisiens, grotesques, et imparfaits.

Dans cette fable, on rencontrera une vierge Marie aux prises avec une mélancolie sans fond, un écrivain qui n’écrit plus ou presque, des paumés qui cherchent un sens à leur existence, des histoires de dettes, des histoires de rachats, des chants sacrés, des chants paillards et un enfant qui joue. Nous emprunterons tant à la peinture flamande, qu’à Patrick Deweare, tant aux mythes de la chrétienté qu’au cinéma italien des années 70, tant à Ainsi parlait Zarathoustra qu’à La vie de Brian.