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Le Triomphe du singe-araignée

mise en scène Marie-Line Lefebvre

: Présentation

« Tu n’es pas humain.
Tu n’apprécies pas ce que les gens font pour toi.
D’énormes impôts filent dans l’éducation publique mais les gosses comme toi sont tout juste capables de lire les noms des rues et de distinguer une marque automobile d’une autre en comptant le nombre de lettres… »


Joyce Carol Oates fait vivre le fascinant Bobbie Gotteson, poète, chanteur, acteur, tueur en série… et malgré tout un des nôtres !
- « D’où sortez-vous, bon sang ? »
- « Je suis né dans ce pays comme tout le monde ! Je suis un Américain à part entière ».
Un chef-d’œuvre vertigineux - écrit d’une plume virtuose, poétique, troublante - né il y a quarante ans et toujours actuel.
Oates nous aide à voir et à comprendre, sans baratin, l’humain dans l’être du même nom.
A découvrir absolument.


Paru en 1976, ce court texte semble avoir été écrit dans l’ombre de l’affaire Charles Manson qui, avec l’assassinat de l’épouse de Roman Polanski, défraya la chronique quelques années plus tôt.
Le personnage principal est le prototype de l’assassin inné, sorte d’enfant sauvage découvert dans une consigne d’un terminal de bus de New York.


Sous forme de fausse confession, Bobbie Gotteson révèle une conscience dynamitée, parasitée par les voix du Dehors. Les jurés du tribunal font figure de choeur antique dont les tirades rythment le drame de cette vie envahie par la démence, la haine et la pitié.
En adaptant Le Triomphe du singe-araignée, Marie-Line Lefebvre - qui arpente depuis 35 ans les planches - choisit pour sa première mise en scène un texte dérangeant et inclassable qui mêle monologue, dialogues et récit à la troisième personne. Souvent cru, volontairement disjonctif, il est d’une façon inquiétante terriblement actuel.


Auteur prolifique, Joyce Carol Oates figure depuis longtemps au premier rang des écrivains contemporains. Née en 1938 à Lockport, dans l’Etat de New York, elle commence à écrire à l’âge de 14 ans et découvre très jeune les écrits de Faulkner, Dostoïevski ou encore des soeurs Brontë. Tensions sociales, pouvoir, féminité, sexualité sont autant de thèmes que l'auteur aborde avec lucidité dans ses écrits.
Elle est membre de l'Académie américaine des arts et des lettres depuis 2008 et professeur de littérature anglaise à Princeton. Récipiendaire de nombreux prix littéraires, dont le National Book Award pour Eux en 1970 et le Prix Fémina Étranger pour Les Chutes, Joyce Carol Oates a été à trois reprises finaliste du Prix Pulitzer.

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