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Le Sexe faible ?

+ d'infos sur le texte de Heidi Brouzeng
mise en scène Lionel Parlier

: A propos

« Que veut la femme ? » demandait Freud et il répondait : « avoir un pénis ». Non pas « avoir quoi que ce soit » lui rétorque Virginia Woolf à la même époque mais Être.
A travers la mise en jeu de figures à la fois mythiques et contemporaines du corps féminin, (la maman et la putain), entre le mythe grec de Pandore (la première femme) et la « King Kong théorie » de Virginie Despentes, il s’agit d’interroger la place (réelle et fantasmée) que tient (ou ne tient toujours pas) le corps féminin dans notre société et par là tenter de définir ce que c’est que d’être du coté du « Sexe Faible ».
L’ambition serait de faire exploser les corsets afin de rendre à l’humain (à l’humanité ?) ses femmes, leur existence intègre, leurs identités multiples et enfin, penser la reconnaissance de ces identités non pas comme un fondement de luttes, mais au contraire comme un préalable nécessaire à une entente (à un amour) possible entre les êtres.


Décider qu‟il n‟y aura pas de récit, pas de logique, ni de happy end, ni peut-être de end tout court. C‟est comme la vie, on a oublié comment ça a commencé et on ne sait pas où ça va s‟arrêter.


Décider et oser que la musique racontera au moins autant que le verbe et cela même si l‟on ne sait pas tous en faire. Avec la musique les hurlements portent plus loin sous les peaux. Et après tout, entre Pierre Schaeffer, Lydia Lunch, DNA et Morricone par exemple, qui sait comment doit être la musique ? Avec Michaux et le Rock affirmer que ce que peut exprimer de primordial la musique, c‟est « l‟élan » ; et l‟émotion.


Décider que cela sera rarement sentimental, pas forcément festif, ni certainement convivial.
Au contraire, suprême indélicatesse, choisir le bancal. L‟humanité poil à gratter, trébuchante et bancale.


Décider et oser la salubre colère, décider le tragique. Pas le dépressif ni le pathologique : le tragique. Et sa révolte, et son ébriété, et sa folie, comme aveux d‟une profonde envie de vivre.


Elles vont parler de chez les Virginie Despentes : de chez « les moches, pour les moches, les vieilles, les camionneuses, les frigides, les mal baisées, les imbaisables, les hystériques, les tarées… pour toutes les exclues du grand marché de la bonne meuf.»
Nous verrons bien si elles seront à leur hauteur.


Savoir et affirmer que tout cela fera du théâtre, au sens propre : le lieu d‟où l‟on regarde.
Le lieu d‟où l‟on vous fait voir. Et que vous aimerez ça. Parce que c‟est bourré de vitalité et de chaleur. Parce que c‟est généreux. Et parce qu‟il s‟agit d‟Amour. Il s‟agit toujours d‟Amour. Même quand le mot n‟est pas prononcé.


Pour vous réjouir Messieurs Dames…


… Ici elles seront donc 6. 6 dont quelques hommes, à questionner bruyamment « la maman et la putain » deux de ces impossibles éternels féminins, tant aimés, tant haïs. Entre les deux mon coeur balance, ma tête chavire, j‟ai envie de vomir et je ne sais plus qui je puis être, qui je suis.
Elles inventent un genre de cabaret à peine joyeux mais suffisamment « NRV » pour la posture rock, ou punk c‟est selon. Un cabaret sans numéro particulier, tout spécialement troublé, vacillant, dérisoire, surréaliste parce que oui, c‟est compliqué et pitoyable et grotesque et violent et tragique cette question de la femme. Alors non, on ne peut pas toujours rester poli(e) ni bien droit(e). Entre se taire et gueuler, elles peuvent toujours « danser à l‟envers », chanter à tue tête, casser des oeufs ou encore téter la Vierge… Secouer les sempiternels clichés du féminin (qu‟ils soient glauques ou sublimes), et en délivrer les vrais corps, singuliers, étranges… vivants !

Heidi Brouzeng - direction artistique

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