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Le Laboureur de Bohême

mise en scène Christian Schiaretti

: Pistes pédagogiques

« Dès qu’un humain entre dans la vie, il est assez âgé pour mourir. »
Johannes von Saaz

Conseillé à partir de la classe de troisième


Durée 1 h 15


À l’origine du face à face entre un laboureur et la mort, il y a le corps d’une jeune femme rendu à la terre. Elle était jeune, douce, mère de famille. C’était la compagne du laboureur.


L’art de la disputatio médiévale.


Est-ce normal, clame le laboureur, que ce qu’il y a de plus beau au monde, de plus enjoué, de plus innocent, soit tranché dans son devenir par la mort ? Est-il concevable, rétorque la mort, de réclamer justice et réparation pour une perte inscrite depuis l’origine des temps dans tout ce qui respire ? Ainsi s’engage la dispute, art de la discussion et de l’argumentation, dont les procédés se structurent au Moyen Âge. Pratiquée dans les écoles monastiques et centrée à ses débuts autour de la théologie, la dispute devient dès le XIIIe siècle un enseignement à part entière dans les universités.


La transition vers les Temps Modernes


La transition vers les Temps Modernes que représente l’œuvre de Johannes von Saaz, Magister Artium, recteur de la ville de Saaz, met à distance les procédés de la dialectique codifiée par Aristote et remplace l’assentiment par l’opposition. Cette opposition comme argumentaire dessine les prémices des dialogues humanistes du XVIe siècle et témoigne des emprunts du vocabulaire de la Renaissance aux inventions médiévales.


Première personnification de la Mort


Cette première personnification de la Mort, à qui la littérature donne corps et parole, renvoie à l’évolution de l’iconographie funéraire à la fin du Moyen Âge : les corps idéalisés des gisants laissent place aux cadavres en décomposition des transis. Ce goût pour le macabre de la fin du XIVe siècle ne cache plus rien de l’horreur de la mort et s’inscrit dans l’une des périodes les plus sanguinaires de la guerre de Cent Ans, faisant suite au fléau de la peste noire.


Documentation


Cinéma :
Le Septième Sceau, Ingmar Bergman
Littérature :
Procès en séparation de l’âme et du corps, Pedro Calderón de la Barca
Faust, Johann Wolfgang von Goethe
Théâtre :
Mein Kampf (une farce), George Tabori
Jeux de massacre, Eugène Ionesco
Poésie :
La Mort et le Mourant, Jean de la Fontaine

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