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Le Crime de Flo

+ d'infos sur le texte de Jean Gillibert
mise en scène Cynthia Gava

: Synopsis

La pièce se passe dans l’après-guerre 40, à Chinon, ville marquée par l’esprit de Rabelais et de Jeanne d’Arc (lieu de la reconnaissance du roi Charles VII). Dans un cimetière, Florence Sénéchal, dite Flo, se rend chaque année, à la Toussaint, sur la tombe de son mari, Anthelme, et de son fils Aurélien, « suicidé ». Flo a tué le mari en l’empoisonnant lentement à l’arsenic. Jugée, emprisonnée, son procès fut révisé : on ne put la condamner, la preuve d’une culpabilité fut réduite, la terre du cimetière contenant des doses mortifères d’arsenic (voir en cela le procès de Marie Besnard à Loudun).


Au cimetière, les morts sont là, dans leur sempiternelle présence. Ils revendiquent l’ancienne mort ou la mort à l’ancienne ; représentés par les fossoyeurs de la mise en tombe du mari et du fils, ils exposent ce que pourrait être la mort « moderne » après Auschwitz, le Goulag et Hiroschima...


Les « sbires », personnages surnaturels, sulfureux, issus autant de Rabelais ou de Jérome Bosch que des Marx Brothers, vont mener la danse macabre, partie intégrante de l’âme de la « coupable-innocente » qu’est Flo. Elle n’avouera jamais, sûre de l’innocence de son acte.


Les péripéties, souvent caricaturels, grotesques, vont de son jugement à sa mort en passant par sa mise en prison, la mort du mari et le suicide du fils adolescent.


Flo a connu la grâce du crime -comme Pierrot le fou-, elle a tué le remords d’avoir tué.


Après une scène surnaturelle d’évocation et d’apparitions (du mari-du fils) elle meurt d’un coup sans suicide, mais touchée par la grâce du mourir. Ici, les interprétations ne comptent pas; seule compte la réalité théâtrale- réalité qui laisse deviner une vie surnaturelle, par quoi, le théâtre au départ, dans sa longue chaîne, a su se révéler et souvent, difficilement, se maintenir.


Transgressive, la pièce repose sur une réalité psychique qui sait être tout autant ubuesque! Elle se veut caricaturale et tragique, bouffonne et existentielle, face à nos « modernités »:
- mourir de grâce! (« encore un instant, monsieur le bourreau! »).
- la grâce mystique.
- plus platement, la grâce présidentielle.
- enfin, grâce à la mort, qu’obtient-on?

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