Par Olivier Pansieri
mercredi 18 mai 2011
« La dernière fois que j’ai regardé ma montre, il était une heure trente-huit, une chaude nuit d’août. Je ne sais pas du tout comment je suis arrivé ici, au dîner, j’ai mangé des moules, la rue est propre, comme passée à l’aspirateur, aux alentours les stores sont tous baissés, les maisons font grises mine, le visage fermé, et diffusent la chaleur du jour comme si elles avaient de la fièvre. Sous un réverbère, je regarde ma montre, mais je n’arrive pas à discerner le cadran. Je ne sais pas où je suis, derrière moi la rue s’est refermée en cul-de-sac, contre le...