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La Plus forte

+ d'infos sur le texte de August Strindberg traduit par Elena Balzamo
mise en scène Jonathan Heckel

: Notes d'intention du metteur en scène

NOTES D’INTENTION DU METTEUR EN SCENE

Imaginons que nous sommes dans un laboratoire, nous plaçons deux souris dans un endroit clos, l’une, appelons-la Y, ne peut pas s’exprimer, l’autre (nommons-la X) va découvrir que Y est son ennemie. Le combat peut commencer...


La plus forte est une exploration des réactions humaines. Strindberg nomme ses personnages X et Y. Le public, comme un scientifique observe quels sont les puissances, les stratagèmes, les pulsions, les armes dont disposent ces deux femmes.


Nous entrons donc dans une lutte, pour sa propre survie ou la destruction de l’autre. Une lutte de la parole contre le silence. Chacune est la représentation, la quintessence de l’un de ces modes de combat.


Strindberg propose une confrontation mentale violente et crue. Il y a la sensation de voir dans La plus forte une sorte de manifeste concentré du Théâtre de Strindberg.


Nous avons choisi deux types d’outils théâtraux différents pour chaque personnage. Celle qui parle est une actrice, la force des mots, la présence du corps, le sens du regard.


Celle qui se tait est une marionnette, l’éloquence du silence, le geste détaché de toute pesanteur, le trouble d’un regard dans lequel nous nous projetons.


Chacune a ses forces. L’actrice manipule la marionnette. La marionnette impulse le jeu de l’actrice.


Nous sommes dans un espace intimiste. Le public est proche confiné dans cet espace nommé par Strindberg «La souricière». Et si le combat est mental, des fenêtres seront ouvertes pour que le public découvre ce que peut être le monde intérieur de l’un des deux personnages.


Les visages de ces femmes, leurs expressions seront mis en valeur par une attention particulière portée sur la lumière. Nous nous inspirons des rushs de «L’enfer», film expérimental que n’a jamais pu finir Henri- Georges Clouzot avec Romy Schneider et Serge Reggiani ayant pour thème central la jalousie où la monstruosité se révèle par les effets lumineux.


Avec La plus forte le public est invité à contempler les combats titanesques, épiques mais néanmoins intérieurs qui pourraient l’animer.

Jonathan Heckel

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