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La Pluie d'été

+ d'infos sur l'adaptation de Sylvain Gaudu ,
mise en scène Sylvain Gaudu

: Intentions

Marguerite Duras a imaginé ce conte après 1968 dans un contexte social bouillonnant, elle fait d’Ernesto le symbole de l’émancipation. Cette émancipation passe d’abord par le langage de ses propres personnages qui le transforment et le ré-interprètent. Contrairement à une grande partie de son oeuvre, elle donne ici la parole à des gens pauvres qui maîtrisent mal le français. Le concret et la vérité de cette langue contrastent avec le message philosophique que développe le texte.


C’est en prenant à bras le corps cette matière que nous avons construit un lien fort entre nous et cette famille. Plus qu’à des personnages, nous avons à faire à des allégories qui dans la forme s’éloignent de nous mais nous rattrapent dans le fond par leurs questionnements. Ce constraste est le coeur de notre travail et nous permet d’incarner ce texte en évitant les clichés Durassien et les a priori sur la pauvreté.


Le dispositif que nous proposons prend en charge l’intimité tout en permettant aux comédiens de jouer grand. La musique, les couleurs, les odeurs amènent les spectateurs dans une douceur nostalgique pour que la parole percutante lui parvienne sans violence. Ce qui nous anime c’est de faire surgir d’autres formes d’intelligence sans caricature, de donner sa dignité à un milieu populaire éloigné de la connaissance et de faire apparaitre les liens mystérieux qui se tissent dans une famille.


Scénographie


Tout se passe autour d’une vieille table en formica qui petit à petit est transformée par les lumières et par l’ammoncellement d’épluchures de pommes de terre. Le spectacle a d’abord été créé en quadri-frontal, puis adapté en bi et finalement en frontal. Dans chacun de ces espaces nous accueillons les spectateurs au sein de la famille grâce à l’intermédiaire du journaliste qui devient narrateur pour l’occasion. L’immersion est aussi travaillée avec la musique, les couleurs et les odeurs.


Costumes


Pour le choix des costumes, l’inspiration vient de Van Gogh. Il a été le premier à juxtaposer des couleurs complémentaires – du jaune et du bleu ou du vert avec du rouge par exemple. Ce procédé permet de créer un contraste fort avec des couleurs douces, il résume visuellement tout le travail que nous faisons sur ce spectacle.


Musique


Dans le roman, la mère chante régulièrement une berceuse d’Europe de l’Est, sans la comprendre et sans savoir d’où elle lui vient, comme une marque du passé, un point d’ancrage dans son identité perdue. Dans le spectacle la musique est également notre point d’ancrage, notre identité. Benoit Urbain nous a composé des variations à l’accordéon d’un thème folklorique russe. Nous les utilisons pour les transitions et les ellipses. En plus d’évoluer avec les personnages, l’accordéon colore délicatement le spectacle de sa nostalgie populaire.

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