Avec sa nouvelle pièce, Paulo Ribeiro s’attache à la beauté de la relation entre l’auteur et son public. Un sujet qui prend une dimension singulière au moment où la compagnie du chorégraphe portugais célèbre ses 20 ans d’existence.

«Sans un toi il ne peut pas y avoir un moi.» Ces mots de Bergman, qui avaient inspiré Paulo Ribeiro pour son dernier solo présenté aux 2 Scènes, continuent à faire écho dans l’esprit du chorégraphe. Avec La Fête, il jette en effet un regard sur son œuvre, riche de vingt années de création, pour rendre hommage au public, ce «toi» pour qui il danse. Dans cette pièce, sept danseurs explorent et célèbrent la totalité de leurs possibilités physiques et psychiques. Ils sont accompagnés sur scène par quatre musiciens qui interprètent une partition de Miquel Bernat.

La danse écrite ici par Paulo Ribeiro a été façonnée par un parcours nourri d’un mouvement perpétuel d’exploitation des espaces, des idées, des doutes et des rencontres. Sa nouvelle chorégraphie vient ainsi étreindre toutes celles l’ayant précédée. Et si, de l’aveu du chorégraphe, le processus créatif est presque toujours angoissant, il est aussi festif, car il y a là un don de soi qui rapproche l’auteur et le public.