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La Estupidez (La Connerie)

mise en scène Transquinquennal

: Note d'intention

La «Estupidez», ça peut se traduire par : la connerie ou encore, la stupidité. Et en effet, on se sent à la fois con et stupide d’essayer de résumer la pièce de Rafaël Spregelburd: serait-ce l’histoire de deux policiers de la route qui vivent une grande histoire d’amour au hasard de motels lasvégasiens ? Ou alors celle de deux vendeurs de tableaux de prix qui n’ont jamais existé mais qui existent quand même tout en disparaissant ? Ou alors celle d’un chercheur en physique qui a trouvé la solution de l’équation post quantique du monde mais qui n’arrive pas à trouver celle de sa relation avec son fils ? Ou celle d’un groupe d’amis qui ne confondent plus hasard et probabilité au casino ? Ou celle de deux ouvreuses de cinéma qui cherchent désespérément l’âme soeur au hasard des rencontres aussi épisodiques qu’un mauvais soap ? (...)


Une fois achevée l’histoire entremêlée de ces vingt-cinq personnages, on ne sait toujourspas ce qu’est la connerie, mais on sait qu’on se trouve face à un sujet profond, multiforme et universel, indissociable de la condition tragique et dérisoire de l’espèce humaine. Et qu’on vient de rencontrer une écriture débordante, drôle, loufoque, mais qui n’est jamais dupe de ce qu’elle cherche à provoquer au delà du rire ou du sourire interloqué, celle d’un auteur qui s’y connaît très bien en théâtre (cet argentin génial né en 1970 est à la fois acteur et metteur en scène, traducteur et pédagogue) et qui emploie merveilleusement les dialogues pour arriver, au travers de son déluge imaginatif, à esquisser le portrait d’un monde ou la stupidité est sans conteste, avec l’argent, l’une des données fondamentales. De ce maelström émergent aussi d’autres étranges questions sur ce monde qui tourne à vide, sur la frénétique quête de sens qui nous habite tous, sur le chaos et l’ordre, le hasard et la prédictibilité, et la nostalgie existentielle des hommes qui sont pris au piège de leur propre intelligence.


Transquinquennal est particulièrement heureux de monter cette «Connerie», qui rencontre son goût pour l’ironie et le burlesque désespéré et offre de nombreuses possibilités en terme de jeu, d’exploitation du langage scénique actuel, de mise en perspective ludique de toute une séries de réflexions sur la fiction, ses vices et ses vertus, ses oeuvres et ses pompes, et sa place dans le monde actuel.

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