Zénoï évoque les rites de passage, elle se déplace d'un monde à un autre, d'un corps à un autre. Au début de l'histoire, Zénoï a entre douze et dix-huit ans, peut-être plus. Á la septième marche, elle a trois mille ans. Elle a grandi.
Ce texte nous renvoie à la période de l'adolescence en prise avec ses chaos dans un corps germinal, vulnérable et mutant.
Zénoï explore l'acte d'avancer, de se confronter à la vie, c'est-à-dire aux autres et à soi-même : problématique inhérente à chaque individu.

L'habitant
Zénoï ne s'arrête pas à la deuxième marche. Ca me rend mauvais!
J'attends une chute, une dégringolade, une désescalade, un trébuchement, un corps qui tombe,qui tombe, qui tombe. Voir un corps tombé.
Moi, l'habitant de l'escalier, je ne préviens personne de la chute. Je ne retiens personne. Je ne donne à personne ce qu'il faudrait pour ne pas tomber. Zénoï va plus vite que la marche.
Extrait du texte