« Nous sommes tous des poussières d’étoiles », Hubert Reeves.
C’est une phrase que j’ai croisée et creusée avec ma fille au cours des années pendant lesquelles nous faisions l’école à la maison. Cette phrase a commencé à me hanter et je rencontrais alors partout des correspondances. Ici, en une formule lapidaire et claire, science et poésie sont réunies…

Je considère le théâtre comme le lieu où se rejoignent à la fois nos interrogations et la poésie. C’est ainsi que l’évidence du sujet m’est apparue. J’avais à réfléchir à l’esthétique que devrait prendre, pour moi, ce spectacle. Et puisque le sujet me proposait de revenir aux fondamentaux, j’ai pensé qu’il était nécessaire de reposer aussi ceux du théâtre. Au commencement était quoi ? Un espace, un plateau, un homme, ou une femme, et le monde de l’imaginaire et du théâtre peut se déployer. La suite est allée de soi.

À partir du mois de novembre 2016 nous avons posé avec la comédienne les premières séances de travail. Cette rencontre sur le plateau s’est avérée être une belle surprise : les propositions, la générosité et pour tout dire « la folie » de Sarah Nedjoum augurait du meilleur.

Enfin, je n’aurais pu assurer la suite du travail sans la participation de Pekka Pebble-Stone qui a écrit le texte du spectacle et qui m’a assisté dans sa dramaturgie.

Il ne s’agissait plus alors qu’à trouver à donner envie, à ouvrir à la curiosité, à l’étrangeté de cette proposition tout en demeurant le plus rigoureux possible : le burlesque qui ouvre tout à la fois à la comédie et à la poésie m’a aidé dans cette voie. Joies, plaisir et légèreté. Voici comment est née L’Extraordinaire histoire de la très grande famille Chnops.

Brigitte Foglio-Rahmouni