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L'Amante anglaise

+ d'infos sur le texte de Marguerite Duras
mise en scène Monique Hervouët

: Présentation

Duras adore Agatha Christie.
Comme elle, elle est fascinée par le côté ordinaire du crime et par la banalité -apparente- de la personnalité des criminels. La différence entre un fou et un être normal n’apparaît qu’après le crime.
C’est la destruction de soi-même à travers la mort qu’on inflige à un autre qui la captive.
Laure Adler. Biographie de M.D.


Claire Lannes tue sa cousine sourde et muette, découpe le corps et jette les morceaux dans des trains de marchandises qui passent sous un viaduc situé près de chez elle. Arrêtée, interrogée, elle avoue sans difficulté son crime mais se montre incapable d’expliquer pourquoi elle l’a commis.


D’un fait divers criminel datant de 1949, Marguerite Duras avait tiré une pièce, Les Viaducs de la Seine-et-Oise, montée en 1960 par Claude Régy. Peu satisfaite de cette version, elle revient sur cette histoire et la modifie. Le roman L'Amante anglaise paraît en 1967, la pièce est représentée un an plus tard.


« L’affaire » de la pièce :
Le 8 avril 1949 on découvre dans un wagon de marchandises un débris de corps humain. Dans les jours qui suivent, un peu partout, en France et ailleurs, dans d’autres trains de marchandises, on découvre d’autres débris. À part la tête qui n’est pas retrouvée, la reconstitution du corps est faite à Paris, c’est celui d’une femme.
L’enquête permet de découvrir, grâce aux recoupements ferroviaires que tous les trains qui ont transporté les débris de ce corps sont passés – quelle que soit leur destination – par un même point, à savoir : sous le Pont de la Montagne Pavée, à Viorne, dans l’Essonne.
Très vite, la commune de Viorne, 2500 habitants, 75 Portugais, investie de fond en comble par la police, livre son dépeceur de cadavre, une femme, Claire Amélie Lannes, 51 ans sans profession, ressortissante de Viorne depuis 20 ans, depuis son mariage avec Pierre Lannes. Claire Lannes avoue son crime dès qu’elle se trouve en face de la police. Elle a assassiné sa cousine, Marie-Hélène Bousquet, sourde et muette.


Inspirée d’un réel fait divers
Le crime évoqué dans L’Amante anglaise s’est produit à Savigny-sur-Orge, dans le quartier dit de « la Montagne Pavée » près du viaduc du même nom, en décembre 1949. Les gens s’appelaient les Rabilloux. Lui était militaire de carrière à la retraite. Elle, elle avait toujours été sans emploi fixe.


La structure de la pièce :
Un homme qui n’est ni un policier, ni un psychologue, peut-être un journaliste, un spectateur, (l’auteure ?) s’interroge sur les raisons de ce crime et mène un entretien avec successivement :
Le mari Pierre Lannes (40 minutes environ)
La meurtrière Claire Lannes (à nouveau 40 minutes)
Ces deux entretiens font le spectacle.


« Je cherche qui est cette femme, Claire Lannes. Elle ne donne aucune raison à son crime. Alors je cherche pour elle. »
Marguerite Duras, Œuvres complètes, Tome II, Paris, Editions Gallimard, 2011., p.1087-1091.

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