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L'Acteur nucléaire

mise en scène Claude Buchvald

: Note d’intention

Fable brechtienne ou one man show apocalyptique, L’Acteur nucléaire est un seul en scène écrit par et pour l’acteur.


Chercheur dans l’âme, Régis Kermorvant a toujours abordé son métier d’acteur et le travail de la langue avec une démarche scientifique. Dans ce texte, il a souhaité nous livrer un regard très personnel sur l’état et l’avenir de son métier, de la scène, du monde et de l’être humain.


Le regard d’un comédien qui s’inquiète de l’avenir de sa profession et par conséquent de l’avenir de l’homme…


Au travers des différents « numéros » que constituent les scènes, l’idée est de rapprocher le travail de l’acteur à ce qui fait l’homme, le théâtre à ce qui fait le monde ; que ce soit dans l’analyse des émotions et de ce qui les compose au niveau atomique ou moléculaire ; donner une vision scientifique de la poésie et une vision poétique de la science.


L’idée de départ était de parler de l’acteur du 21eme siècle en partant de son expérience de comédien, de rendre hommage aux travaux de recherche qu’il a pu suivre avec Claude Buchvald et aux acteurs qu’il a rencontrés sur le plateau (Daniel Znyk, Gilles Privat, Claude Merlin …) Il y a une grande partie autobiographique dans ce monologue, notamment sur les réminiscences du théâtre.


L’auteur a voulu casser avec le discours théorique habituel pour s’adresser concrètement au public ; d’où l’idée d’un dernier acteur qui viendrait faire revivre le théâtre et lancer un cri, comme une trace indélébile qui redonnerait au comédien sa place dans la société et s’interrogerait sur son rapport à l’origine du monde et aux énergies qui régissent notre univers. Parler de l’acteur d’aujourd’hui aux spectateurs en se dégageant de toute intellectualisation et en s’appuyant sur les démonstrations pratiques que constituent chaque « sketch ».


Cette performance rythmique et orale est une plongée dans la langue, dans les souvenirs, dans les mécanismes du théâtre ; un texte issu des peurs du comédien, de ses réflexions, de ses expériences, de sa connaissance de l’émotion humaine et de son amour de la lumière.


Pour le public, c’est une balade dans le corps de l’interprète, un voyage initiatique dans l’intimité de l’acteur. Le spectateur vient assister à ce qui pourrait être le dernier spectacle, il vient revoir s’animer la scène. Il vient voir l’homme et les mots se représenter encore une fois avant de disparaître. Il vient se revoir au théâtre comme public et comme individu.


La pièce doit venir questionner le spectateur sur la précarité de la condition humaine au travers de la précarité de cet acteur nocif venant faire revivre devant lui son art déchu.


Le travail de l’écriture s’inscrit dans la veine de ceux de Rabelais, de Lautréamont, d’auteurs surréalistes comme Paul Eluard ou Roger Caillois et d’auteurs contemporains comme Valère Novarina, Harold Pinter ou encore Fernando Arrabal.

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