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: Présentation

Un Richard III de cœur.


Richard III est une pièce de William SHAKESPEARE (1564-1616); elle fait partie d'une "tétralogie" (ensemble de quatre pièces): d'une part la trilogie d'Henri VI (guerre de Cent ans, guerre des Deux Roses), d'autre part Richard III, pièce que l'on joue souvent séparément. Nous pouvons dater cet ensemble entre 1590-1592. Shakespeare a alors 26 à 28 ans. Pièces de "jeunesse" donc; il s'y comporte déjà avec toute l'énergie, l'invention et la poésie que l'on retrouvera plus tard dans toute son œuvre.


Richard III, la pièce la plus longue après HAMLET, est souvent jouée isolément. Elle possède une forme et une unité de conception qui permettent ce traitement séparé. Le style est poétique; s'y côtoient le comique et le tragique. Ils font la saveur même de la pièce.


Le personnage de Richard était présent dans les deux dernières parties d'Henri VI : il a ici un relief particulier. Le critique, Henri SUHAMI, spécialiste de l'œuvre de Shakespeare, résume ainsi la pièce : " Edouard VI étant revenu sur le trône, Richard Gloucester, le plus jeune des trois frères, explique, dans le monologue qui ouvre la pièce, qu'il a l'intention de parvenir jusqu'à la couronne en supprimant tous les obstacles C'est un être difforme et malfaisant qui cherche à se venger de la nature : puisque l'amour m'est interdit, dit-il, je suis résolu à devenir un scélérat.


Ainsi Richard l'imposteur, l'araignée qui tisse sa toile, fait d'innombrables dupes. Les naïfs, par sottise, par veulerie ou par opportunisme, se mettent au service de son ambition."-


Sous l'impulsion pédagogique et artistique d'Alexandre PAITA, acteur, directeur de la Compagnie Alexandre PAITA et responsable de l’Ecole d'acteurs le STUDIO-THÉÂTRE, nous avons rendu hommage, sous diverses formes (stage, conférence, lecture, pièce de théâtre) à W Shakespeare pour le 450ème anniversaire de sa naissance.


Cette mise en scène est le dernier volet de cet(s) hommage(s). L'acteur Alexandre PAITA en est le centre, le moteur, l'acteur.


Les "femmes «sont toutes présentes : la Duchesse d'York, Marguerite, Elisabeth, Lady Anne Warwick…et aussi un majordome (Buckingham) par qui tous les événements extérieurs arrivent en actions sur la scène.


"L'esprit de l'œuvre s'exprime aussi par les éléments d'écriture et de construction qui font penser à un CEREMONIAL." Ainsi sera notre propos, dans l'approche qu'en donne une fois encore Henri SUHAMI : "Les personnages féminins, dont les pères, les maris, frères et fils ont été victimes du carnage, forment un CHOEUR et psalmodient leurs DE PROFONDIS en se faisant écho par des répons antiphoniques. Comme un CANTUS FIRMUS entendu en contrepoint sous le tumulte criminel qui occupe le premier plan, la litanie de la déploration et de l'ESPOIR tend sa mélodie au long de l'œuvre qui se termine comme une prière par le mot AMEN."


Oui, ainsi sera-t-il : sous la lumière crue de la scène, un Richard III pris au piège de la vérité de l’Histoire et des femmes, mais, jusqu'au bout un Richard III de cœur.

Jean-Pierre Raffaelli - Metteur En Scène

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