Aurélien, suicidaire et revenu de tout, cherche une voie expiatoire dans le Mal, entre sadisme et masochisme. Il terrorise le personnel du gand magasin où il travaille, puis se remet entièrement entre les mains d’un jeune serveur plein de haine, “le garçon à la cicatrice”, grâce auquel il assouvit son désir d’humiliation et de déchéance.
Son frère Paul, qui fut toujours sous son influence, subit comme par mimétisme la disparition du sens qu’il donnait à sa vie. La relation privilégiée qu’il avait avec son patron le dégoûte. Ce qui le retenait au monde, la pratique désespérée du culturisme, ne lui suffit plus. Il chute irrémédiablement. Aurélien porte sur lui le coup de grâce en lui disant qu’il souhaite sa mort.Sa tentative de suicide le laisse dans le coma.
Cendres, l’amie d’Aurélien, qui fut autrefois sa compagne et dont la tristesse énorme n’a d’égal que l’espoir d’un ailleurs, se tourne progressivement vers Dieu et rentre au couvent, à Vezelay, où elle a fait la connaissance d’une religieuse.
La femme de Paul, Edel, tétanisée par la peur de la mort, ne se rassure que par ses grossesses et par son amour de Paul, qui ne la désire plus et la fuit. Elle sera au chevet de son lit d’hôpital à la fin de la pièce en compagnie d’Aurélien auquel elle a demandé de sauver son frère et qui s’est repenti.