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J'aurais mieux fait d'utiliser une hache

Thomas Cabel ( Conception ) , Julia De Reyke ( Conception ) , Solenn Louër ( Conception ) , Anthony Lozano ( Conception ) , Coline Pilet ( Conception )


: Note d’intention

J'aurais mieux fait d'utiliser une hache s’apparente à ce que nous pourrions appeler un théâtre de genre qui s’inscrit, en outre, dans une recherche formelle et esthétique : Comment représenter le meurtre au théâtre ? Avec quels moyens ? A partir d’un référentiel cinématographique et de dizaines de litres de faux sang, nous mettons en place un jeu de massacre et nous nous y soumettons jusqu’à son épuisement. Nous nous amusons à flirter avec le gore. Nous jouons avec les attentes spectatorielles en questionnant la position voyeuriste du public et en interrogeant la fonction du rire face à la violence : ce qui le provoque et ce qui l’arrête. Toujours avec le décalage et l’absurdité propre à l’esthétique du collectif. C'est un spectacle composite construit autour de deux univers fictionnels qui se frictionnent, se répondent. 


La première partie est traitée comme un matériau sonore, une fiction radiophonique bruitée en direct sur le plateau par les interprètes. Elle s’inscrit dans une recherche sensorielle du récit où les sons, les mots activent un imaginaire collectif, celui de la forêt, de la nuit, des histoires racontées au coin du feu. Un groupe de jeunes scouts établissent leur campement dans un bois. Ils jouent à se faire peur, la nuit tombe, l’orage éclate et...


La seconde est une scène de meurtre qui se déroule dans une cuisine, empruntant de manière assumée les codes cinématographiques des slasher movies* (un clin d’oeil à la scène d’ouverture de Scream). Et cette même scène recommence encore et encore. Comme si la protagoniste était elle-même enfermée dans une spirale infernale, une boucle qui se répète à l’infini. À ceci près que sur le plateau se dévoile peu à peu la fabrique artisanale du meurtre. Car, au fil des répétitions de la scène, de multiples variations adviennent et les modalités des meurtres changent. Les mécanismes narratifs traditionnels du film d’horreur se détricotent, se mettent à nu devant les yeux des spectateur.ice.s. Les coulisses du plateau de tournage se révèlent progressivement à grand renfort d’effets spectaculaires, de bruitages divers et de giclées de sang. Les interprètes se prêtent de plus en plus au jeu du gore, jusqu’à son paroxysme.

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