Après plus de 25 spectacles, il est aisé de trouver des constantes et des spécificités dans notre travail de création.
A l’exception de quelques textes de répertoire , nos spectacles dans leur choix ou par la nature de leur adaptation, interrogent sur les mécanismes de la création littéraire et artistique.
Ils mettent souvent en scène les artistes eux-mêmes : Chaplin, Jack London, Jules Verne, Chopin, George Sand, Oskar Panizza, Louis Aragon, Maupassant, Raymond Queneau et aujourd’hui Jules Renard.
Il s’agit de donner à entendre un auteur révélé par une oeuvre et quelle oeuvre: un journal tenu pendant 22 ans. Entre déclarations d’intentions et confessions intimes, l’artiste révèle ainsi toute l’ambiguïté de la création. Quelle est la part du réel et l’apport de l’imaginaire? Les relations amicales, amoureuses où tumultueuses avec ses contemporains illustrent l’oeuvre quand elles ne la déterminent pas. Nous n’avons pas voulu céder à la tentation de faire de ce journal un recueil de bons mots comme il est souvent présenté au théâtre. Il est indéniable que sur les 1200 pages que comporte ce journal, l’humour est souvent présent. Mais cet humour est souvent un contre-feu à l’esprit mordant de l’auteur: "Je suis le monsieur qui a toujours, hélas… le petit mot pour rire."