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Inoffensif (titre provisoire)

+ d'infos sur le texte de Jérôme Rouger
mise en scène Jérôme Rouger

: Notes de l’auteur

Méthode de travail
Je souhaite qu’Inoffensif (titre provisoire) soit un trait d’union entre mes deux précédents spectacles, Furie, où le texte était entièrement écrit avant le passage au plateau, et Je me souviens, qui s’est construit par des allers-retours permanents entre écriture et passage au plateau.


Fil narratif
La structure de notre monde moderne, en patchwork, notre monde de zapping, notre monde des hyperliens d’internet, …, donne à penser qu’il y a aujourd’hui d’autres façons de raconter des histoires. Dans Inoffensif (titre provisoire), comme dans mes précédents spectacles, je veux continuer à examiner comment un récit peut trouver une cohérence au-delà de son apparent morcellement narratif (comme dans « je me souviens » où le procédé anaphorique du « je me souviens » permet de donner une unité au récit sans se soucier justement de la linéarité de ce récit).
C’est donc une écriture faite d’accidents.


Humour
C’est également une écriture où l’humour tient une place importante. J’aime l’aspect fédérateur de l’humour, qui contribue à quelque chose d’essentiel au théâtre : rassembler autour d’un même ‘objet’ des gens d’âge, de sensibilité, de culture, d’intérêts différents.


Images - Multimédia
Evidemment, dans sa pratique moderne, la politique entretient un rapport étroit à l’image. Il m’a donc semblé intéressant d’associer des images (photos, vidéo) au spectacle, mais dans un rapport inattendu.
Je souhaite ainsi continuer le travail amorcé dans Je me souviens avec le multimédia. Au début du spectacle Je me souviens, le comédien s’adresse au public par le biais de ‘’paroles’’ qu’il écrit en direct sur un ordinateur et qui sont projetées sur un écran et lues par tout le public en même temps. J’ai le sentiment dans Je me souviens d’avoir juste effleuré les ressources de ce procédé (en quelque sorte de la parole muette, mais vivante parce que lue en direct par le public).


Parodie
Bien sûr, il y a la volonté dans la mécanique même du spectacle de parodier l’univers de la politique professionnelle, avec son discours jouant sur l’émotion (« l'émotion de droite jouant sur les victimes du destin et l'émotion de gauche jouant sur les victimes des rapports de pouvoirs »), avec ses experts quelquefois autoproclamés, ses commentateurs qui ressemblent souvent plus à des commentateurs sportifs qu’à des analystes de fond, y-compris dans le vocabulaire employé (« Rachida Dati a taclé François Fillon »), ses sondages à outrance, ses auto congratulations, ses côtes de popularité,…
Mais au final, peut-être la thématique principale du spectacle est la manipulation, la perte des convictions, l’emprise qu’on a (ou pas) sur les choses, sur sa vie.

Jérôme Rouger

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