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In Love with Federer

+ d'infos sur le texte de Denis Maillefer
mise en scène Denis Maillefer

: Questions à des champions

Double entretien à Denis Maillefer et Sébastien Semenzato par Katia Gandolfi

Pourquoi le tennis ?


DM: Parce que Federer.


BS : Un vague souvenir d’un double de coupe Davis perdu de peu face aux États -Unis, et puis, ensuite, il est arrivé…


Pourquoi Federer ?


DM: Parce que la grâce.


BS : Je ne comprends pas la question…


3 adjectifs qui définissent au mieux son jeu :


DM: Limpide, aérien, solaire.


BS : La rapidité de ses petits pas. L’élégance de rester vertical (quand d’autres s’arcboutent sur leurs raquettes). La beauté qui se dégage de la pureté de ses coups.


La première larme ?


DM: Roland Garros 2009.


BS : Les siennes après une défaite en coupe Davis face à un belge moins doué que lui. Les miennes en demi finale puis en finale de son premier Wimbledon.


Victoire la plus mémorable ?


DM: Nadal, Masters 2011, match de poule.


BS : La demi de Roland Garros 2011 face à Djokovic parce que c’est certainement le plus beau match jamais joué sur terre battue et surtout pour son petit signe du doigt après la balle de match.


Défaite la plus déchirante ?


DM: Nadal, Roland Garros 2011, finale.


BS : Je ne vois vraiment pas du tout de quoi vous voulez parler.


Revers ou coup droit ?


DM: Revers.


BS : Revers à une main.


Votre discussion la plus enflammée ?


DM: À propos d’une contestation de Federer sur un recours au challenge (système vidéo de vérification si la balle est bonne ou non) par Del Potro en finale de l’US Open 2009.


BS : Par sms.


Le « match point » le plus inattendu ?


DM: Le point qui a donné une balle de match à Federer en demi-finale de l’US Open 2009 face à Djokovic (passing gagnant entre les jambes).


BS : Celui qu’il a mis dans le filet en tentant une amortie en finale de l’Open d’Australie face à Murray… je travaillais, je m’étais enfui jusqu’au Macdonald d’à côté pour regarder le tie break final… j’ai cru que c’était bon, plié, lui aussi l’a cru…


Son adversaire le plus farouche ?


DM: Nadal, et aussi le très détesté Berdych.


BS : Les journalistes de l’équipe, de Eurosport.fr, les statisticiens.


La finale à ne pas manquer ?


DM: Dans le passé Wimbledon 2003, dans le futur Melbourne 2013.


BS : Le master 2011, il jouait 10 cm au-dessus du sol. Il était vif, rapide, partout. Il a tout fait ce jour là, tous les coups du tennis qui existent et tous les autres aussi…


Vous comme supporter ?


DM: Insupportable, débridé, hurleur.


BS : Moi supporter ? non pas temps que ç…
vous lui avez envoyé une invite pour le spectacle !?


Pourquoi cet amour ?


DM: Peut-on expliquer l’amour ? Pour la douceur de son jeu.


BS : Parce que malgré tout, tout ce qu’il y a autour, tout ce qu’il a…
Malgré tout c’est juste un type qui joue au jeu qu’il aime, du mieux qu’il peut…


Le moment de grâce ?


DM: La volée super amortie de revers sur la balle de 2ème set face à Murray en finale du dernier Wimbledon.


BS : Parfois, pas toujours, mais souvent quand même… il transforme des gestes en quelque chose de… de beau et d’y assister, même depuis derrière un écran, me fait du bien, me rend content.

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