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Homme et galant homme

+ d'infos sur le texte de Eduardo De Filippo traduit par Huguette Hatem
mise en scène Patrick Pelloquet

: Présentation

Quand la condition humaine est trop difficile à supporter, reste-t-il une possibilité d’évasion dans le jeu ou dans l’aliénation qui se révèle efficace?


Une compagnie d’acteurs faméliques est installée dans un modeste hôtel à Bagnoli, près de Naples. Le chef de troupe, Gennaro, vit avec la jeune première, Viola, largement enceinte. Il y a là également Vincenzo et Florence, ainsi que Attilio, le souffleur. Ils répètent, cuisinent, font la lessive. Alberto, le jeune et riche impresario de la compagnie, est épris d’une jeune femme, Bice, qui cache à son amant son identité. Apprenant qu’elle est enceinte, Alberto la fait suivre, et se rend chez elle pour demander sa main à sa mère. Mais Bice est déjà mariée au comte Carlo Tolentano. Pour sauver l’honneur de la jeune femme, Alberto est contraint de feindre la folie dans la maison du Comte, où, par une série de hasards, Gennaro est arrivé aussi. La pièce se dénoue au commissariat de police dans une folie générale où chacun, fort de la leçon, feint d’être fou pour se tirer d’affaire.


« L’acteur porte un masque pour dire la vérité et l’homme pour mentir »


Eduardo De Filippo est d’abord un acteur extraordinaire qui porte en lui une étonnante humanité.
Fellini disait de lui: « Il a une présence qui atteint une dimension circulaire, enchantée, une stature et une légèreté qui le placent hors des contingences. Lorsqu’il apparait sur scène, on ne sait plus s’il est là véritablement ou s’il est une vision que chacun porte en soi ».
Son œuvre s’inscrit dans la grande tradition d’un théâtre populaire qui donne une dimension universelle, une réalité quotidienne faite de « misère et de noblesse ». Comme pour Chaplin, son personnage préféré est « l’homme moyen », simple, naïf, souvent présenté victime des méchants contre lesquels il cultive l’art de la débrouille. Ami et admirateur de Luigi Pirandello, à la dimension sociale et politique de ses comédies, il joint parfois une interrogation métaphysique, une réflexion profonde sur les rapports humains. Au théâtre, « l’acteur se masque pour dire la vérité et dans la vie, l’homme, lui, se masque pour la cacher ».
« Homme et galant homme », deux aspects d’un même être qui avance en évitant d’affronter la réalité. Echo pirandellien d’une écriture où les thèmes du théâtre et de la « folie » se croisent fréquemment.
« Petit fils » spirituel de Goldoni qui avait fait tomber les masques de la « Commedia dell’arte », fils naturel d’Eduardo Scarpetta, immense « vaudevilliste napolitain », il s’est nourri des œuvres de ses pères pour nous offrir un répertoire peuplé de personnages insolites et émouvants dont la grandeur tragique s’affirme dans les rires d’un humour grinçant.
« Après avoir mis en scène Il Campiello de Goldoni au Théâtre National de Belgique à Bruxelles, puis Misère et Noblesse d'Eduardo Scarpetta au Théâtre Régional des Pays de la Loire, j’entre naturellement dans l’univers d’Eduardo De Filippo dont le théâtre « crée de la vie » comme disait Louis Calaferte (encore un italien ...).

Patrick Pelloquet

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