: Notes de mise en scène
Je partirai du scénario et des dialogues de Marguerite
Duras, édités chez Gallimard en 1997.
L’espace sera une sorte de boîte noire, intemporelle.
Sur le plateau, de temps à autre, des panneaux noirs, sortes
de portes coulissantes, sur lesquels les corps pourront se
glisser, se rencontrer, se toucher, se caresser, se reposer,
s’abandonner ou se tordre de douleur ; ces panneaux permettront
de souligner la proximité, ainsi que l’intimité, mais
aussi l’éloignement, la séparation des corps.
Mon souci : créer des espaces dans un espace, des
espaces imaginaires sans décors concrets ; nul besoin de
reconstituer une chambre d’hôtel, de poser un lit sur le
plateau pour évoquer la chambre, ce qui, à mon goût, tuerait
la poésie. Gommer tout réalisme, suspendre le temps ; celui
de la naissance d’un amour.
Je souhaite un espace vide, traversé par des corps, des
mouvements, des gestes, des voix et quelques images,
fonctionnant comme des traces, des lambeaux de mémoire.
Christine Letailleur
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