Il s’agit d’un spectacle musical et théâtral sur la rencontre entre deux génies de l’interprétation musicale au XXe siècle, un pianiste et un violoniste, Glenn Gould et Yehudi Menuhin.

Ils se sont rencontrés principalement autour de trois compositeurs majeurs Bach, Beethoven et Schoenberg. L’immense admiration qu’ils se portaient l’un à l’autre les a poussés à dépasser mais aussi à développer ensemble leurs divergences sur l’interprétation elle-même (émotion contre pureté stylistique et fidélité au texte) et sur leur rapport au public.
Gould, au nom d’une recherche de perfection, tant dans la réalisation que dans la perception du public, a décidé très jeune de ne plus se produire en public, de communiquer à travers le disque, l’enregistrement, le film, donc le montage. Menuhin, au contraire portait très haut la relation au public, lui qui croyait que la beauté pouvait transformer le monde.
De cette rencontre sont nées d’abord trois interprétations géniales, mais aussi une réflexion sur le métier d’interprète d’une rare richesse. On se rend compte très vite que les problèmes d’interprétation et de relation au public se posent quasiment de la même façon dans toute activité interprétative et notamment dans l’art de l’acteur.
C’est pourquoi au-delà de la rencontre entre Gould et Menuhin, ce spectacle sera aussi une rencontre entre un interprète acteur et un interprète musicien : Charles Berling et Ami Flammer, sous l’œil critique et bienveillant de la jeune actrice Aurélie Nuzillard.
Interpréter un texte musical et interpréter un texte littéraire, est-ce si différent ? Mot, note, phrase, phrasé …
Le spectacle s’est construit à partir de nombreux écrits de Glenn Gould et Yehudi Menuhin, de correspondances, de documents filmés, de l’évocation par Ami Flammer de ses rencontres avec Yehudi Menuhin, ainsi que de dialogues entre Charles Berling, Ami Flammer et Aurélie Nuzillard.

Ami Flammer et Charles Berling