Ce projet propose la création d’une pièce de théâtre physique ayant pour thème l’influence des médias sur le comportement des femmes dans le monde occidental. Feminine, but Elastic (Féminin, mais élastique) est un dialogue entre un travail corporel solo et un dispositif multimédia.

Les origines du projet – Le corps féminin comme point de départ

L’idée de créer Feminine, but Elastic (Féminin, mais élastique) est née d’un désir d’amener sur scène une représentation non-réaliste des questions que soulèvent les multiples définitions de la femme idéale. Il s’agit aussi d’évoquer ces questions pour amener le public à en discuter. Les femmes sont saturées, gavées d’images. Pourtant, elles ne contestent pas toujours la nature invasive des médias. Même celles qui travaillent directement avec ou pour les médias, actrices, présentatrices, mannequins, ou même politiciennes, en sont victimes. Ce spectacle est une tentative non seulement d’affronter ces questions, mais aussi de célébrer les femmes et leur diversité comme moyen de contester la fossilisation des clichés.

Un dialogue entre le mime corporel et l’art numérique

Feminine, but Elastic (Feminin, mais Elastique) va représenter visuellement des influences qui construisent la femme idéale dans l’imagination collective, ainsi que l’expression physique de cette idéalisation. Au départ, il y a l’idée simple d’autoriser le corps à essayer différentes manières d’être féminin, pour s’attaquer aux stéréotypes et les déconstruire, et regarder avec ironie ce que les médias imposent aux femmes occidentales.

Le mime corporel est l’outil parfait pour construire une dramaturgie physique dans ce projet, car il permet à l’interprète non seulement de recréer un corps, mais aussi de le transformer, de prendre plusieurs expression physiques et de les combiner dans un seul corps représenté. Le mime corporel a la capacité de rendre visibles des pensées et des émotions, tout en soulignant des actions et des comportements, de créer des métaphores physiques, de tromper notre oeil ou notre perception habituelle de la réalité, de mettre le monde la tête en bas. Ici, il permettra de jouer sur un ton exagéré une femme aspirée dans un monde artificiel, créé par les médias, où tout est possible mais où il y a peu de vérité.

Le travail avec le multimédia va entrer en dialogue avec la construction corporelle. Les images et les sons diffusés ou générés par ordinateur, parfois captés ou manipulés en temps réel, accompagneront l’interprète sur le plateau, et seront comme un autre personnage, une présence et une voix qui rendent le conflit réel.