theatre-contemporain.net artcena.fr

Accueil de « Et si nos pas nous portent »

Et si nos pas nous portent

+ d'infos sur le texte de Stanislas Cotton
mise en scène Vincent Goethals

: Notes de l'auteur

Et si nos pas nous portent… cabaret singulier.


Le spectacle touche à l’humain intime et à ses passions, à ce qui le met en mouvement, le garde en vie et le pousse chaque matin à sauter du lit pour se mettre « au travail » quel qu’il soit . Quatre comédiens, deux femmes et deux hommes – deux couples – sont à la barre de cet objet théâtral musical, une suite de textes relativement courts que je pourrais appeler des « nouvelles théâtrales », des bulles de rêves, les notes poétiques d’une partition épinglées de chansons, de moments musicaux, d’ambiances, qui répondent directement aux contextes évoqués.


Ces bribes de vie nous parlent du pouvoir et de ses clichés, de nos résistances et de nos abandons, de nos folies, de nos convictions ou de nos croyances qui nous donnent la force d’affronter les aléas du temps présent, ces forces qui nous poussent à nous lever le matin et qui nous aident à nous colleter avec l’existence. Elles explorent l’intimité des êtres pour mieux souligner le monde qui les entoure, dévoiler ses couleurs vives ou sombres, ses heurs, ses malheurs, ses anomalies, ses injustices.


Et si nos pas nous portent… et la musique.


La musique ici sera totalement intégrée, au sens qu’elle ne sera jamais « décorative » ou « appliquée » sur le texte et les situations, elle sera une composante à part entière du spectacle, l’un de ses moteurs.


L’on sait l’importance que j’accorde à la langue, aux chocs, aux frottements entre les mots, aux sonorités, aux rimes, aux rythmes. C’est dans la langue, dans sa matière, que se construisent mes personnages. Elle invente des mondes farfelus que l’on croit d’abord bien loin du nôtre mais qui se révèlent être finalement l’exact reflet de celui dans lequel nous vivons. Cette matière dévoile l’être intime, ses convictions, ses incertitudes, elle fouille l’âme humaine à la recherches de ses contradictions. C’est bien là que nous sommes une fois encore, dans une poésie qui ne s’épargne pas d’être politique, sociale, à l’écoute des bruits du monde, au plus près de la condition humaine. Pascal Sangla l’a très bien compris. Il a l’art de composer des mélodies qui laissant la place au rythme du texte, parfois suffisamment décalées pour en souligner toute l’ironie, parfois tout en douceur et fragilité pour en saisir l’intime. Ses notes vont se nouer, se lier, épouser les voix des personnages de « Et si nos pas nous portent… » et simplement, en toute complicité, permettre leur envol. Comme l’écriture scénique du metteur en scène développe et clarifie la pensée d’un auteur, celle du compositeur dotera l’objet théâtral musical, le cabaret singulier que nous créerons l’été prochain, de couleurs inédites, pertinentes, émouvantes et ludiques.

Stanislas Cotton

novembre 2012

imprimer en PDF - Télécharger en PDF

Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné, Je me connecte Voir un exemple Je m'abonne

Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.