: Note de la metteure en scène : Marion Grandjean
Lors de ma résidence au théâtre des Gros Becs à Québec, pour le projet « Des Voix,
des mots », rencontre autour du théâtre jeune public francophone, j’ai eu la chance de
travailler en laboratoire de recherche sur le texte de Simon Boulerice Eric n’est pas beau.
Un texte qui met en relief le défaut très contemporain du culte de l’apparence. Grâce à
son personnage d’anti-héros qu’est Eric, il donne envie de s’attacher aux aspects plus
essentiels de l’individu : l’intelligence, la finesse d’âme et la capacité à aimer.
Par ailleurs, son texte étant construit et adapté du conte Riquet à la houppe, il croise
sans aucun doute, la démarche artistique que je poursuis ces dernières années, dans mes
derniers spectacles.
Il rejoint également mon envie de parler de l’existence à une jeunesse perdue dans des
considérations superficielles. Guidée par des programmes de télévisions (télé-réalité,
séries) qui défendent l’apparence comme première valeur, la jeunesse semble se perdre
dans l’impression que l’existence se résume à paraître. Eric n’est pas beau arrive à
point nommé pour tenter de mettre en évidence un phénomène de société aliénant. Le
théâtre peut, par sa capacité à « donner à voir » nos contradictions et nos souffrances,
permettre d’interroger avec les enfants ou les adolescents, leurs difficultés à affirmer
leurs différences, par rapport à la mode et aux représentations de nous-mêmes dans la
société.
Marion Grandjean
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