: Une Romance du XXIe Siècle
Tout tourne autour d’une histoire d’amour, peut-être impossible, peut-être pas.
Comment reprendre le temps en main dans un monde où le soleil laisse place aux
lumières électriques ?
Electronic city, le lieu de tous les possibles. Le non lieu du formatage social
Electronic city, le lieu où l’on tente encore d’éprouver des sentiments réels envers
l’autre.
Défiguration d’une génération formatée par l’image.
Ici l’image n’est pas dénoncée, elle permet juste de mettre en relief la greffe qui s’opère
entre elle et l’humain (manipulations de l’image, elle est déjà digérée, dans le sang, elle
fait partie de notre mode de fonctionnement intime...)
Comment faire un choix qui nous est propre alors qu’une grande partie de nos élans ne sont issus que d’idées, de slogans, de références cinématographiques...?
Quelle est la part de virginité dans les choix que nous essayons de faire chaque jour, à
commencer par celle d’une histoire d’amour véritable, qui s’inscrit dans un temps que
l’on choisit ensemble ?
De cette base nous nous sommes posés la question : et si le texte permettait au sens
propre d’être un synopsis à défaut d’être un scénario ? Ce qui revient à travailler en
grande partie sur une narration visuelle ; travail que nous réalisons depuis quelques
années déjà, à la différence que ce texte permet de reconvoquer un récit sur le plateau
(bien qu’il soit éclaté), mais également de définir des dispositifs vidéo-scéniques qui
se construisent avant tout à travers une grammaire, un langage...
En parallèle je citerai Gus Van Sant et son tryptique Gerry/Elephant/Last Day qui, en
décrivant une société assiégée par la productivité, le vidéo clip, les images «
mitraillées », tente de regarder cette réalité fugitive à travers un mode temporel
contemplatif.
Ici la structure d’Electronic City est construite de telle sorte que le temps devient de
plus en plus fragmenté, fabriqué, artificiel... C’est la raison pour laquelle nous
désirons traduire ce texte dans une temporalité du plateau. Là où le monde défile trop
vite pour nos yeux, nous essaierons de le traduire à travers une décomposition du
temps, une lenteur...
Si l’on regarde dans ce texte le nombre de pages où les protagonistes parlent d’eux à la
première personne du singulier, il n’en reste peut être que cinq, le reste nous permet
de construire l’environnement de cette realité fugitive, peut-être simplement pour
mieux la voir venir, mieux l’appréhender, à défaut de la dénoncer.
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