: Présentation
On voyait des êtres au pas chancelant Bertolt Brecht
Le théâtre que Sylvain Creuzevault invente avec ses huit acteurs et actrices fait jouer des « grimaces ». Il les suscite par le jeu, les expérimente au plateau, les produit face aux spectateur.rices.
Dans Les Frères Karamazov, leur matière était les personnages du roman. Cette fois, l’équipe s’empare de figures historiques : écrivains et hommes politiques choisis au sein de l’extrême droite française, de la fin des années 1930 jusqu’à la collaboration et à l’épuration, sauvage puis légale, où certains trouveront leur fin. Se rappellent ainsi à notre bon souvenir Doriot, Déat, Laval, Rebatet, Brasillach, Céline, Brinon et quelques autres. Leurs discours, leurs livres, leurs mots sont des matériaux du spectacle.
C’est suite à un travail sur la résistance allemande pendant le régime nazi, que la compagnie a décidé de s’intéresser, symétriquement, au fascisme français dans la même période. Mais la question ne change pas : en scrutant le fascisme, c’est aussi l’antifascisme que l’on sonde – ce qu’il est, ce qu’il peut, et fait, ou pas. Il ne s’agit pas d’une reconstitution historique, mais d’une comédie écrite au moment du danger. Maintenant.
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