: Présentation
Cette proposition tient à donner une place à l'intime dans l'espace public.
Créer un relation d'intimité (faite de proximité, de dénuement et de vulnérabilité) entre un acteur et des
spectateurs. Ramener nos morts au centre de nos villes.
Je travaille habituellement avec des acteurs, dans des théâtres.
Ce que je veux amener dans l'espace public, c'est l'émotion
portée par un acteur. C'est par ce biais que j'aborde avec les comédiens
ce travail en extérieur, au dehors.
L'envie de remplir l'espace d'émotions. De trouver un rapport
particulier aux spectateurs de la rue. De créer les conditions de
la rencontre, pas si évidente, pas si infaillible en provoquant une
émotion et une image.
Cela se passe sur un sol reverdi, au milieu de rectangles de vrai
gazon. Contraste avec le sol immanquablement minéral et retour
à la terre, en terre.
Les acteurs arrivent au son d'une valse ancienne.
Ils sont déjà ailleurs, déjà chargés de cette dernière fois.
Ils valsent, une dernière fois.
Un signal
Ils se séparent.
Ils tombent.
Commence alors la promenade intime. L'espace jusque là
contenu et circonscrit devient déambulatoire pour les spectateurs.
Ils sont invités par de jeunes enfants à s'approcher des
tombes, à écouter ce que ces morts-là ont à leur dire.
Les textes que les comédiens ressassent sont tirés de Douleur
exquise de Sophie Calle. Ils témoignent tous d'une douleur intime.
Les mots peuvent aussi être l'endroit de la rencontre avec le pays
traversé. Un auteur, des mots, une intimité venus du pays où a
lieu la représentation.
Alexandra Tobelaim
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