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Disco Pigs

+ d'infos sur le texte de Enda Walsh traduit par Eric Devanthéry
mise en scène Thomas Ostermeier

: A propos de la mise en scène

Âgé de trente-cinq ans, Thomas Ostermeier est un metteur en scène de l’engagement. Physique et politique. Chacune de ses mises en scène engage le corps de ses comédiens de manière totale. Chaque spectacle, issu du répertoire ou de l’avant-garde, inspiré par le tumulte de l’histoire individuelle ou collective, convoque l’ensemble du corps social. Son théâtre direct, frontal et ciselé est celui de la quotidienneté : comédie des apparences des couples de la nouvelle classe dominante (Maison de poupée), lutte acharnée des parias des “cités” (Woyzeck), ultramoderne solitude des femmes orphelines de la guerre économique (Concert à la carte), jeunesse perdue et frondeuse en quête d’absolu (Disco Pigs)… Héritier inspiré de la tradition du Berliner Ensemble de Bertolt Brecht et de la pédagogie de Constantin Stanislavski et de Vsevolod Meyerhold, Thomas Ostermeier a fait ses premières armes en tant que comédien, puis en étudiant la mise en scène à l’École supérieure d’art dramatique Ernst Busch de Berlin. C’est dans le chantier de cette “capitale de la douleur” européenne en pleine réunification qu’il installe en 1996 la “Baracke”, ensemble de préfabriqués abrités par le Deutsches Theater, qui devient le laboratoire de toute une nouvelle génération d’auteurs, d’acteurs et de metteurs en scène. Performances exigeantes et provocantes, dramaturgies et écritures résolument contemporaines : c’est dans la confrontation avec ses “pères” artistiques qu’il obtint la reconnaissance de ses pairs et de la critique. En 1999, alors que s’achève l’aventure de la Baracke qui enflamme un nouveau public, le Festival d’Avignon l’invite à présenter Sous la ceinture de Richard Dresser, Shopping and fucking de Marc Ravenhill et Homme pour homme de Bertolt Brecht à la Baraque Chabran, témoignages remarqués d’un collectif artistique caractéristique du théâtre germanique. Depuis 1999, Thomas Ostermeier codirige la Schaubühne, l’un des principaux théâtres de Berlin, qu’il cherche à ouvrir au public des non-initiés. En 2001, il présente la Révolution à Avignon, avec la Mort de Danton (1835) de Georg Büchner, pièce d’un éternel « jeune auteur », dit-il, auquel celui qui n’a cessé de monter les textes de la nouvelle génération rêve de s’affronter. Brecht, Ibsen, Büchner, mais aussi Maeterlinck : les auteurs du répertoire dont il transpose les pièces au cœur de notre actualité correspondent aussi bien à l’univers de Thomas Ostermeier que les contemporains qu’il a mis en scène, tels Sarah Kane, Biljana Srbljanovic, Jon Fosse ou encore Marius von Mayenburg, auteur associé de la Schaubühne. La scène allemande et européenne trouve en Thomas Ostermeier une voix possible pour renouveler un théâtre ancré dans la réalité. Celle d’une “vieille Europe” pacifiée mais déboussolée et divisée, qui cherche son chemin loin des promesses éventées du rêve américain. Celle des personnages de théâtre – auxquels Thomas Ostermeier souhaite redonner vie et couleur, afin d’accrocher le spectateur. Il fait le pari de l’art et de l’union, « car le théâtre que nous aimons, dit-il, consiste à réunir, alors que le monde d’aujourd’hui conduit à séparer ».

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