Imaginer une rencontre entre deux personnages historiques est un exercice délicat et périlleux. C’est pourtant ce qu’a brillamment réussi Cyril Gely, l’auteur de Diplomatie.

Le Général Allemand Dietrich Von Choltitz, commandait la garnison de Paris en 1944, au moment de l’approche de la 2ème division blindée de Général Leclerc, et des armées alliées, tandis que Raoul Nordling occupait, à la même époque, le poste de Consul Général de Suède à Paris.
On sait que ces deux–là se sont rencontrés. On sait qu’Hitler avait donné l’ordre à Von Choltitz de rayer Paris de la carte, et on sait que le Général a fini par désobéir à la volonté démente du Führer.
Mais on ne sait pas comment il en est arrivé à cette décision, lui, l’officier supérieur descendant de trois générations de militaires prussiens.
Cyril Gely a échafaudé les évènements de cette fameuse nuit où tout a basculé, grâce à la confrontation supposée de Von Choltitz et Nordling, dans une chambre de l’hôtel Meurice.

André Dussollier et Niels Arestrup, approchés par l’auteur, se sont enthousiasmés pour la pièce et ont su y intéresser Frédéric Franck, au Théâtre de la Madeleine. Ensemble, tous trois ont décidé de me confier la mise en scène, ce que j’ai accepté avec joie. Car c’est avec grand plaisir que je retrouve André Dussollier avec qui j’ai déjà travaillé dans ce même théâtre, pour les formidables Scènes de la Vie Conjugale d’Ingmar Bergman. Quant à Niels Arestrup, il s’agit aussi, entre nous, de chaleureuses retrouvailles, depuis ses Lettres à un jeune poète de Rainer Maria Rilke, spectacle magique qui avait marqué la saison 2005 du Théâtre la Bruyère.

Outre les trois jeunes acteurs, Olivier Sabin, Marc Voisin et Roman Kané, qui les entourent, nous avons réuni une solide équipe sur laquelle on peut compter : Stéphanie Jarre pour le décor, Robert Venturi pour les lumières, Véronique Périer pour les costumes, Michel Winogradoff pour le so et Véronique Viel pour m’assister à la mise en scène.
Nous remercions Frédéric Franck de nous accueillir au Théâtre de la Madeleine.

Stephan Meldegg