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Didon et Énée

Jean-Paul Scarpitta ( Mise en scène ) , Léonor De Récondo ( Direction musicale ) , Henry Purcell ( Musique ) , Nahum Tate ( Livret )


: Le Propos

Le propos de Jean-Paul Scarpitta, metteur en scène :


“C’est avec une indicible émotion que j’ai accepté de mettre en scène ce chef-d’oeuvre absolu qu’est Didon et Enée. Douloureusement beau, cet opéra baroque abonde dans le sens de la passion et de son accomplissement, mais surtout dans celui de la liberté humaine. Liberté qui s’insère dans les failles de l’abîme amoureux et dans celles du destin.
Didon, en mourant, devient immortelle et le symbole transcendé de la mort désirée, la plus apaisante, la plus libre, la plus universelle.
Jouer Didon et Enée avec les jeunes filles et les jeunes gens d’Opera Junior de Montpellier, c’est accentuer – à côté de la complexité de la structure de la tragédie lyrique – sa poésie angélique et son écrin d’innocence, éléments indispensables à son unité, à sa continuité et à sa crédibilité dramatique... d’autant plus que cet opéra a été composé pour un pensionnat de Jeunes Demoiselles au XVIIème.
N’est-ce pas, en attribuant les rôles à de pures jeunes filles, une manière profonde de descendre dans les ténèbres de l’intime ? Purcell, rassemblé en lui-même, a un tel mépris de la beauté artificielle. Son opéra est un prélude indipensable à la maturité (...)


Pour ce qui est de la mise en scène, de la psychologie des personnages nous sommes donc restés sur deux plans :
Celui de la vraisemblance et celui de la convention, de ce qui va au-delà de la vraisemblance, mais que l’on peut accepter sur le plan d’une dynamique dramatique supérieure où musique, actions, paroles et gestes deviennent un tout indissociable. C’est pour cela que nous nous sommes permis d’ajouter une danse qui prolonge la fin de l’acte II en illustrant les sentiments exprimés par Enée dans son récit et en évitant absolument d’anticiper le climat yoyeux du début de l’acte III. Contraste qui ne déplairait sans doute pas à Purcell – la modulation, de la mineur “tendre et plaintif” vers la lumière si bémol majeur “magnifique et joyeux” – nous le démontre. Les modulations jouent un rôle déterminant parce qu’elles reflètent chaque rebondissement de l’action dramatique. Les tonalités ont été choisies pour leur énergie à exprimer la passion contenue dans le livret. Purcell insiste tant sur le thème de l’amour, sur les forces du Mal, sur la scène de chasse avec la référence à la fable de Diane et Actéon “Off she visits”, sur l’oracle, le choeur en écho “In our deep vaulted cell”, sur les diverses danses, et sur l’élément allégorique.
Au sujet des danses, sur les onze indiquées dans le livret de Tate, quatre seulement figurent dans le manuscrit de Tenbury. Il nous est apparu essentiel d’ajouter deux danses comme improvisées. L’une, A Dance Guittars Chacony, située vers la fin de l’acte I après l’air “Pursue thy conquest, Love” et, celle qui se situe dans l’antre des sorcières, intitulées dans le livret Gitter Ground A Dance.”

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