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De toute façon on n'en sortira pas vivant

Elisabeth Hölzle ( Mise en scène ) , Laure Mathis ( Mise en scène ) , Aline Reviriaud ( Mise en scène ) , Leslie Kaplan ( Texte )


: Note d'intention

DE QUOI ÇA PARLE?
Avant le saut...


Le point de départ?
Une fracture. Une désillusion qui écrase. Un être cher qui s’en va. Une perte. Cela commence avant le plateau en un hors champ, en un temps antérieur à la représentation. Un événement a eu lieu et cet événement bouleversera les trois comédiennes et ainsi la réalisation du projet initialement prévu.


QUI PARLE?


Trois femmes catastrophées apparaissant sur un plateau vide de tout. Trois soeurs (ou tout comme) qui viennent d'enterrer leur mort.
Elles doivent tenir debout, faire face. Modifiées dans leurs repères et points de vue habituels. Il y a une ligne de non retour et rien ne sera plus comme avant, aucune évidence. Alors, comment reconstruire, se redéfinir, se re-situer, quand les cadres ont éclaté, quand il n’y a plus de certitude.


COMMENT FAIRE POUR QUE ÇA PARLE?


Faire comme si de rien n’était? Tenter d’assumer les inquiétudes?
Entre confusion et désir d’ordonner, détérioration et désir de construction, courage et fuite, déni et clairvoyance ces femmes vacillent entre ce qui est trop grand pour elles et ces petits riens du quotidien. Par le plateau, le langage, le jeu, la fiction, ces trois femmes- ces trois comédiennes-accidentées vont essayer de s’affranchir et de «décoller» étiquettes et perceptions et ainsi «rebondir» avec jubilation. L'accident, comme un dysfonctionnement, peut aussi ouvrir d’autres perspectives, déployer d’autres forces…


QUE FAIRE EN PLUS DE PARLER?


Sur un plateau on peut venir en voiture. Sortir des bières du coffre. Sur un plateau on peut éplucher des légumes. On peut mettre des robes. On peut tomber. Sur un plateau on peut écouter des vinyles. On peut laisser reposer une pâte à gaufre et sortir le gaufrier orange de Casimiria. On peut aussi rêver une scénographie et n'en faire apparaître que le rêve.
Sur un plateau on peut allumer les servantes et porter des doudounes. On peut dire des textes et sortir du sac des livres. Sur un plateau on peut écrire et dire.
On saute dans le vide. On va sauter dans le vide.


QU'EST-CE QUI NOUS AIDE A SAUTER?


Au coeur de notre travail il y a les textes de Leslie Kaplan


Toute ma vie j’ai été une femme
Louise, elle est folle (édition P.O.L)


Entre ces textes choisis, se trament d’autres scènes, d’autres langues, des écritures de plateau, du réel rafistolé. Nous travaillons sur un format de 80 minutes, une traversée faite de reliefs, de tempi différents entre le refrain de Kaplan, écriture nette, obsessionnelle et fulgurante, et nos séquences créées partant de nos pratiques d'auteures et de comédiennes. Cette forme à l'économie légère requestionne le rapport au public et cherche les modalités d'une adresse directe. Nous voulons raconter mais en déjouant et surprenant les attentes. L'histoire vient d'arriver, nous jouons à ne pas savoir comment la raconter. Nous nous appuyons sur les écritures contemporaines et nous construisons à vue un présent commun, une communauté de présences dont nous ne nous excluons pas.


«La fiction cette expérience du possible, est une des façons de sortir de l’aliénation, de l’enfermement, de ce ressassement malheureux et misérable qu’est le seul souci de soi»
L. Kaplan


«penser avec des idées reçues, avec des clichés est une façon de se débarrasser de l’angoisse inhérente à la condition humaine, inhérente au langage: qui est le lieu de conflits, qui est fait de certitudes et d’incertitudes et affronter l’incertitude, assumer l’infini des mots, assumer l’inquiétude est toujours plus difficile que d’avoir des certitudes fermées».
L. Kaplan


Nous expérimenterons des registres toujours mouvants, contrastés, entre outrance et minimalisme, entre parole de l’intime et lyrisme exacerbé, le décor étant avant tout l’espace concret dans lequel nous évoluerons.
«ce que nous pensons, nous le bougeons»
Cet ouvrage est pensé afin qu'il puisse aussi s'adapter à d'autres lieux qu'un plateau de théâtre.


«L’identité est toujours en train de s’inventer
Elle est faite de bribes et de morceaux, de hasards.
Un fil installé par ici, un légume épluché par là
Un nuage aperçu dans le ciel, un air de musique qui passe...
Mais aussi de mots échangés et de silence
-«ah restons assis en silence»
elle apparaît, l’identité pour ce qu’elle est quelque chose de très comique et de très sérieux.
un perpétuel bricolage»
L. Kaplan

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