Le Propos

Dans ces moments où l’on est tout serré de l’intérieur et noyé de désarroi, il y a pourtant une corde tendue qui vibre, cogne au coeur et tout à coup la pupille vrille et l’oeil cligne de rire. C’est une initiation à notre propre mort.

L’impensable est arrivé avec la perte de la mère, du père.
Et dire qu’on les croyait immortels !
L’enterrement, est un moment d’émotion intense accompagné de larmes mais également de grands éclats de rire.

Mireille Courtieu parle de ces petites bulles de souvenirs qui explosent avec rires et émotions. Ce texte est un fil tendu entre l’enfance et notre propre mort tout en légèreté et subtilité.

La Forme

Lors de notre premier engagement dans un café, nous nous sommes rendu compte que ce petit espace nous obligeait à retravailler la mise en scène.

L’idée a donc émergé de chercher un jeu plus simple tendant à l’immobilité, avec une adresse au public plus lisible et plus intense. Cette version épurée apportait de la force et au jeu et au texte. Et c’est là l’essentiel.

On a donc continué à jouer dans les bars, simplifiant chaque fois notre proposition tant sur la scénographie que sur le jeu. L’espace du bar se vit ici comme un laboratoire de travail ; où la parole, les retours sont directs, moins polis, moins policés, et nous permettent de confronter, conforter, avancer. Le manque de moyens nous a amenées à cette maturité. En travaillant sur le minima du théâtre – un plateau, un texte, une comédienne – on a vérifié toute l’émotion, la poésie qui en naît.