: Note d'intention
Il ne s’agit pas d’un cours de géographie,
ni d’histoire.
Il ne s’agit pas de danse folklorique
ou traditionnelle.
Il ne s’agit pas non plus de relater les images
conventionnelles et les clichés habituels
quant aux cultures des pays traversés.
Tous les jours, nous faisons face aux images
chaotiques d’un monde catastrophe que l’on
nous reflète ou que l’on construit. Toute la
journée, on nous parle de guerre, de trahison,
de pauvreté, de puissance, d’argent,
de réussite, de place à tenir... Si ce côté des
choses est sur-médiatisé, l’autre versant peine
à trouver sa juste place. Que ce soit les tout-
petits ou les grands-parents, sans oublier
l’âge ingrat de l’adulte, tout le monde a besoin
d’une trêve poétique pour oser voir le monde
autrement, pas uniquement comme on
nous impose de le voir, mais plutôt comme
on aimerait le regarder. Laisser de la place
à l’imaginaire, ne pas avoir peur du « beau »
qui, de nos jours, deviendrait presque
un « gros mot ».
Dans ce monde, il y a...
Des danseurs vêtus de blanc, qui apparaissent
tout d’abord dans une suite de courts soli
ayant pour soutien musical et chorégraphique
un pays, un tissu ou un vêtement coloré.
Des hommes et des femmes, ou encore des
personnes, qui évoluent sur ces choix musicaux
aux rythmes, aux voix, aux instruments, aux
énergies laissant toute la place à la diversité
et aux singularités. Des soli chorégraphiés
avec une attention rigoureuse aux musiques
du monde choisies, à leurs origines, à leurs
rythmes, à leur époque, à leur environnement,
mais sans s’appuyer sur les danses
traditionnelles ou folkloriques.
Une danse qui souhaite mettre en avant
l’émerveillement, la découverte de l’autre,
jouant de tout ce que le corps peut apporter
à la rencontre poétique. Des couleurs,
des tissus, robes ou vêtements de chacun
des pays traversés lors de ce voyage, portés
sans contrainte de genre par les interprètes.
Une scène finale regroupant l’ensemble
des danseurs et des costumes cités ci-dessus,
dévoilant ainsi la danse d’« Êtres merveilleux »,
affublés d’étoffes et de matières de tous
les pays, offrant une danse où tout se mélange,
où tout se regarde et se partage.
Thomas Lebrun
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