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Conversations après un enterrement

+ d'infos sur le texte de Yasmina Reza

: BRUXELLES, MA BELLE

HISTOIRE D’UNE COPRODUCTION
Françoise Courvoisier, juin 2005


Bruxelles, ma belle, je te rejoins bientôt
Aussitôt que Paris me trahit…


Cette chanson de Dick Annegarn raconte bien les antagonismes entre la capitale française et la capitale belge. À Genève, je suis - à quelques kilomètres près – à même distance des deux somptueuses et j’avoue que parfois mon cœur balance… Comment choisir entre Brel et Montand, entre les moules frites et l’entrecôte parisienne ?
J’ai découvert Bruxelles à l’âge de 15 ans, à l’occasion d’un voyage d’étude, qui a rapidement pris dans mon imaginaire une saveur toute particulière.
Toujours est-il qu’en octobre 2003 – lorsque Michel Kacenelenbogen et Patricia Ide du Théâtre Le Public de Bruxelles débarquent au Théâtre de Poche de Genève, je me sens extrêmement honorée et tombe sous le charme des ces deux ambassadeurs. Ils découvrent mon travail de metteur en scène le soir même avec Les Sphinx du Macadam d’après Grisélidis Réal et très vite, nous parlons collaborations futures.


DISTRIBUTION


J’arrive au Théâtre Le Public de Bruxelles le 10 décembre 2004 afin de rencontrer des comédiens belges pour jouer Conversations après un enterrement de Yasmina Reza la saison suivante, première coproduction entre nos deux théâtres, Le Poche et Le Public. Nous nous sommes mis d’accord avec Michel Kacenelenbogen pour une distribution helvetico-belge et je dois choisir deux comédiens parmi les trente qui me sont présentés par Patricia Ide, en l’espace d’une journée. Séances de travail intenses et pudiques à la fois – nous ne nous connaissons pas les uns les autres - durant lesquelles le plaisir est toujours au rendez-vous et parfois même, des instants de grâce, d’authenticité et de transparence. En règle générale, je découvre des comédiens d’une simplicité, d’une ouverture d’esprit et d’un enthousiasme qui me touchent profondément. À tel point qu’à la fin de la journée, scandaleusement infidèle à mes compatriotes, j’ai presque envie de monter la pièce avec six comédiens belges !


L’humain est au tout premier plan dans ces conversations marquées par le deuil, où l’action est mineure mais le brassage des pensées tumultueux. Il ne s’agit pas de « jouer à exister », mais plutôt d’exister réellement.


Avez-vous remarqué que dans la vie, les choses importantes sont toujours celles qu’on ne dit pas ? nous rappelle Yasmina Reza dans une interview.

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