Sur la scène de ComédiZ, les acteurs, joueurs et chanteurs, sont les premiers personnages. Ils sont tout le temps en scène et sur la scène il y a tout : la loge, les coulisses, le magasin d’accessoires et de costumes, les instruments de musique… Forts de leur art, ils font se côtoyer le réel et le songe. Mais qu’est-ce qui les anime ? Qu’est-ce qui agace leurs corps et titille leurs esprits ? D’où viennent leurs joies et leurs soucis ?… Du désir mes amis, des désirs !

Les acteurs sont comme nous, d’ailleurs ils sont nous. Et le désir est en nous comme une petite machine dérangeante. Il peut nous prendre, nous surprendre, à tout moment. On le souhaite autant qu’on le craint. Il sait rester tapi dans le secret ou s’imposer, explosif. Ça dépend. De quoi ?

Imaginez qu’au travail (un chantier, le bureau d’un ministre, l’infirmerie d’une armée en campagne…), le désir surgisse, charnel et dérangeant. Pour un temps, les lois contraignantes de la nécessité qui régissent la vie au travail sont suspendues. Le désir amoureux recompose la réalité, lui donne une forme plus humaine. Eros dans ces séquences est gai, libérateur.

Maintenant, imaginez un monde loin du réel ; celui du conte, de la fable. Dans ce monde, il pourrait se faire qu’un dieu tout puissant nous donne droit à trois voeux, ceux que nous voulons. Formidable n’est-ce pas, inespéré. Mais, où iraient nos désirs ? Eros oublié, dédaigné, dans quelles chimères, ou regret ou naïveté nos désirs se perdraient-il ?

Le désir habite nos songes et construit notre réalité. Le désir est théâtre, comédie. Alors, en scène le désir ! En scène pour ComédiZ !