: Préambule
Une invitation au voyage, à la rêverie, au jeu. Cette part de
rêve que chacun porte en soi depuis l'enfance peut
ressurgir à chaque instant et venir bousculer les principes
rationnels qui guident nos existences modernes.
Un radeau à l'assaut des flots et commence alors le
voyage, traversée des matières virtuelles comme autant
de paysages. Lignes, points, lettres, objets numériques
projetés sur des surfaces planes, tissent des espaces
poétiques qui épousent les corps et le geste. L'imaginaire
transforme l’opaque et l'aplat, pour révéler par la
transparence et le mouvement la liberté, le désir et l’infini
que chacun porte en soi.
“Plus que le cas particulier qu'est pour moi le jonglage,
c'est finalement le mouvement sous toutes ses formes qui
m'habite, peu importe que les objets et les corps soient
réels ou virtuels... Expérimenter le mouvement comme
étant le vecteur d'une émotion a été la ligne directrice de
Cinematique, qui s'est construit intuitivement autour de ces
paysages "oni(numé)riques" : des corps évoluant avec des
objets. Dans cette construction sinueuse j'ai choisi de me
débarrasser, de tout ce qui ne me semblait pas essentiel.
La scénographie, synthétisée en un immense espace des
possibles, est retournée à sa plus simple expression : les
deux pages blanches d'un livre ouvert qui reste à écrire.
La tentation de la narration a été éprouvée, pour finir
déshabillée de tout élément concret, avec comme désir
profond et implacable de "tenter d'être un support
d'imaginaire le plus vaste possible", laisser le spectateur plonger dans le spectacle à sa guise en somme.
Parallèlement au jonglage, ces dernières années j'ai développé un ensemble d'outils de création vidéo, baptisé eMotion (pour
electonic Motion - mouvement électronique) basé sur mon expérience de la scène et du jonglage, autour d'une problématique
que je vois maintenant comme récurrente : comment déployer une infrastructure technologique qui mette en permanence
l'humain au centre de la création? Au-delà de la fascination des images, il s'agit pour moi de se servir des immenses
possibilités des outils d'aujourd'hui mais en leur insufflant de l'erreur, de la fragilité, peut-être de la poésie pour qu'enfin nous
rentrions dans l'ère du spectacle post-numérique, où la technologie ne serait plus un prétexte.”
Adrien Mondot
Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné,
Je me connecte
–
Voir un exemple
–
Je m'abonne
Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.