: Mise en scène
Mon objectif a été de créer un dispositif scénique
abolissant tout naturalisme, tout réalisme, pour ne
laisser que la parole agissante, la pensée active.
Le parcours initiatique du «matériau-Rosaura», issu de
« La vie est un songe » de Calderon de la Barca,
traverse les références picturales et poétiques, depuis
l’époque baroque jusqu’à aujourd’hui.
Le comédien joue de ces contraintes formelles, dans
un espace épuré.
Le lieu clos de la famille est une métaphore de
l’espace social et pourtant il oscille toujours entre rêve
et réalité, illusion et vérité. Les mises en abimes - à
l’intérieur du tableau des « Ménines » de Velazquez et
d’une photographie d’un camp de concentration - viennent renforcer le questionnement de la
représentation, celle du théâtre, mais aussi celle de la langue et de ce que nous considérons
comme inchangeable.
Pasolini parlait de « suspension du sens » pour expliquer l’absence de tout didactisme : sa
réflexion se construit par oppositions, inconciliables, irrésolues ; de ces conflits naissent des
mouvements, des lignes de fuite, qui construisent une fable sans issue.
L’engagement de chacun dans la transmission pure de ce message constitue le point d’origine
du discours poétique, et par sa dimension intemporelle, nous renvoie sans cesse à notre présent,
à une nécessité profonde de dire ce texte ensemble aujourd’hui.
Clara Chabalier
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