Un homme, toxicomane, décide de partir seul dans la nature pour démarrer une nouvelle vie. De là, il raconte sa nouvelle existence comme une expérience créatrice. Son histoire est celle d’une parole vivante sur la société actuelle, le personnage se lance dans le jeu des perceptions, il imagine notre monde cerné de satellites, comme si nous étions pris au piège. Il invente des possibilités d’échappatoires par le jeu, le désir et le rêve. Seulement, dans l’apprentissage de sa nouvelle existence il est rattrapé par son corps, il rentre en lutte face à lui-même et dans un corps qui réclame le manque de drogue. Il s’efforce à dépasser l’addiction pour ne pas tomber dans un ultime délire.

Celui qui tire sur les satellites est une poétique de la tension. Un texte qui se balance entre questionnement, lutte, humour, tempête émotionnelle, joie et désir de vie. Le personnage construit sa vie sur un refus d’un monde, celui de la promesse de la réussite pour chacun. Sa fuite, pour n’exister qu’avec sa solitude, est également basée sur un refus de ce monde mais ce refus n’est plus ancré dans le processus de l’autodestruction. Le personnage développe alors une réflexion sensible sur son existence qui l'amène à une lutte personnelle, un sauvetage in-extrémiste de lui-même.