Nous sommes en Afrique du Sud. Repliée dans sa grande maison bourgeoise, tel un cocon de calme et d’apparente sérénité, Jennifer, la soixantaine, veille son mari mourant.

Au-delà des barrières de sécurité qui encerclent la propriété, les bulldozers creusent. Un charnier, sous les roses, vient d’être découvert. La population réclame les « os » de ses morts pour faire enfin le deuil.

Un dialogue se noue entre Jennifer et Beauty, la jeune employée, elle-même descendante d’un « sacrifié ».

Les deux femmes face à la violence de la douleur d’un passé inavouable, s’affrontent pour percer le mystère de ces crimes, le silence qui entoure l’oeuvre des bourreaux, l’innocence des victimes.

Haine, amour, violence, silences, mensonges, vérité contre vérité, vengeance, se mêlent au dialogue impossible, à la confrontation de ces deux femmes mises en scène au creux d’un ossuaire et auprès d’un mort vivant.

Entre elles, naîtra une haine, mêlée de complicité qui seule pourra libérer la parole.