En Suède, on ne dit plus il ou elle, mais HEN. HEN, ce n'est ni il, ni elle. HEN ? C'est une idée du neutre. HEN, on l'emploie pour ne pas désigner le genre d'une personne. C'est comme ça dans certaines garderies ou écoles et dans de nombreux livres pour enfants, on dit HEN. Sont fou ou pas, ces Suédois?

Qu'est-ce qui m'identifie?
Est-ce qu'on nait avec un amour particulier pour le bleu ou le rose ?
Est-ce qu’être c'est avoir?
Et avoir est-ce que ça permet d’être ?
Est-ce qu’être né(e) garçon ou fille définit mes capacités?
Mes possibilités? Mes gouts ?

Au centre du débat, les enfants, qui seront des partenaires du spectacle, participant à des ateliers, livrant leurs témoignages. Constituons un groupe de filles et de garçons, d’hommes et de femmes, et posons-nous ensemble des questions sur ce que nous sommes et quel monde se prépare pour demain, à travers un spectacle à la forme étonnante, comme Muriel Imbach sait les concocter (on se souvient du succès mérité du Grand Pouquoi): en prise intelligente avec le réel, en connivence avec les plus jeunes, qui sont invités à philosopher en riant et chantant.

Sur scène, dans un univers pop à mi-chemin entre cour de récréation et pays imaginaire, un drôle de chœur d’acteurs en combinaisons (qu’on ne sache pas tout de suite où sont les femmes, où sont les hommes) se posent de drôles de questions pas que drôles mais drôles aussi. Et puis ils racontent les filles et les garçons, les gilles et les farçons. Ils transforment, expérimentent, se battent et rêvent à de plus vastes possibles. Un poème libre, réflexif, musical, visuel. Une ode à la différence.