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Accueil de « Autopsie du réel, volet 1 & 2 »

: Je suis le peuple qui manque

Intentions de mise en scène

Texte pamphlétaire, « poélitique », tout à tour drôle et lucide, féroce et tendre, « Je suis le peuple qui manque » restitue le dialogue improbable entre « un étudiant » qui vient de prendre le plafond de la salle de TD de son université sur la tête et en est mort et « une lascarde » à la langue bien pendue qui va lui expliquer le pourquoi et le comment de son naufrage.


Tour de piste exhaustif des indignités sociales, état des lieux clairvoyant des aliénations diverses de notre société, « Je suis le peuple qui manque » redonne souffle et langue aux fous, aux pauvres, aux malades aux exploités et aux enfants.


Pour donner à voir et à entendre ce texte, j’ai choisi l’atopie pour la mise en représentation. Où que ce soit : en plein air, dans un théâtre, dans une friche, à un coin de rue ou dans un appartement, nous installerons la forme dans un périmètre de sécurité s’étalant d’un mètre carré à trois hectares s’il le faut et installerons le climat de la catastrophe, de l’accident, de l’attentat, en mettant le public en position de badauds, voyeurs.


Dans cet espace du chaos, trois Parques – tisseuses de destin – clowns/musiciennes (trombone, trompette, saxophone) délivreront une parole oraculaire (chant, scansion, travail important sur le rythme de l’oralisation, sur la réappropriation d’une langue qui pourra être syncopée ou choralisée, etc.) à un jeune homme plus actif, plus agité que s’il était vivant.


Dans ce non-lieu se tissera peu à peu avec les spectateurs (les vivants) la connivence et le respect que l’on doit aux héros du quotidien, du banal. La représentation de « Je suis le peuple qui manque » sera désespérément gaie.

Pierre Barayre

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