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Anatole et Alma

+ d'infos sur le texte de Sabine Tamisier
mise en scène Marjolaine Baronie

: Note d'intention de mise en scène

« J’aime les textes de Sabine Tamisier, son univers, sa poésie, sa tendre mélancolie, sa fantaisie aussi, que je devine à travers sa voix claire douce et fluette.
Alors … J’avais envie, comme une provocation douce et amusée de proposer à Sabine Tamisier d’écrire pour les très jeunes spectateurs.
J’avais envie de lui proposer une invitation à l’écriture, de s’immerger dans le monde de l’enfance.
Je sais qu’elle n’écrira pas un texte en surface, sans cœur et sans fond. Très vite, je comprends qu’elle se jettera avec cœur dans ce pari un peu fou…Ecrire pour les plus jeunes mais aussi pour les plus grands, qu’elle saura toucher avec honnêteté le monde secret de l’enfance* .


Avec « Anatole et Alma, ou le train des vacances finie » Sabine Tamisier écrit là un texte sensible, lumineux, drôle et émouvant.


« L’enfant sait rire au milieu des larmes. Tout co-existe chez lui »[1]


J’aimerais faire jaillir sur scène cette pulsion de vie ! Quand les sentiments s’emballent…
J’ai envie de raconter cette grande aventure, la fugue d’Anatole et Alma, aux jeunes spectateurs comme aux plus grands ! Leur faire découvrir ces petits héros chamboulés par leurs émotions, tenter de les embarquer dans cette fable touchante, leur parler d’amitié, de chagrin, mais aussi d’amour et d’imaginaire.
J’ai envie de rire, de légèreté, de mouvement.
J’imagine un duo d’aventuriers lumineux, pétillants et plein de vie.


L’esprit d’enfance


Le travail d’écriture de Sabine Tamisier sur le langage des deux personnages/enfants sera un véritable appui de jeu. Nous chercherons à expérimenter les rythmes, les accélérations, les chocs, les hésitations, les tentatives, les silences et les respirations … Comment le langage s’apprend, se structure, se construit ?
« S’identifier à l’esprit d’enfance n’est pas s’infantiliser* ». Nous questionnerons donc ensemble, avec les comédiens, la transposition sur scène de «l’esprit d’enfance », le rythme, le jeu en évitant l’infantilisation.


Qu’est ce qui se passe dans la tête d’un petit garçon de 6 ans quand il y a « quelqu’un d’autre qui pousse » dans le ventre de sa maman ? A quoi pense une petite fille de 4 ans, quand ses parents se séparent ? Qu’est- ce qu’ils imaginent ?
A la manière des impressionnistes, par petites touches, sensiblement, discrètement, j’ai envie de partir à la rencontre de cet espace mental, de ce monde secret de l’enfant, où tout s’invente, se cherche, où les sensations sont un peu diffuses parfois, comme dans les rêves.
Je rêve de son de gouttes d’eau, d’espaces scéniques « bulle » délimités par une lumière sensible , de note d’accordéon, de flaques d’eau, ou de torrents d’eau, de doudous protecteurs, de tubas longue vue et de « SATEAU DE CHABLE »…


A la lecture du texte de Sabine Tamisier j’ai pris plaisir à découvrir la langue si particulière de ces deux personnages, leurs accidents de langage et leur rythmique enfantine. Dès le départ, j'ai entendu la nécessité d'une musique.


Alors pourquoi l’accordéon ?


Parce que ce texte a fait resurgir en moi des souvenirs d’enfance, me cueillant au plus intime, l’accordéon s’est alors imposé, comme une évidence. Des images de mon grand-père jouant de l’accordéon, ont éveillé en moi ce désir si étonnant de transmission, d'héritage poétique...
Comme Alma, nous avons tous des petites musiques dans la tête, des ritournelles qui nous accompagnent.
Avec subtilité et pudeur, j’ai envie que l’accordéon révèle chaque petite émotion, chaque grand bouleversement de ces deux personnages.



Entre silence et vacarme, l’accordéon accompagnera ces deux enfants dans leur quête de sens, dans leurs vibrations internes, dans leurs solitudes et dans leur rencontre… Entre tristesse et musiques festives, entre ponctuation et véritable ritournelle… l’accordéon invitera au voyage, à l’imaginaire, au grand air aussi…



Pour ce spectacle, la musique devra vibrer « en live », elle devra être une création originale, une œuvre unique, éphémère, fragile, sensible, au plus proche de nos vibrations internes. L’accordéoniste deviendra un personnage à part entière, entre guide, joueur du temps, metteur en jeu, et révélateur des émotions…

Notes

[1] Le monde secret de l’enfant de Sevim Riedinger, Carnetsnord/ Editions Montparnasse

Marjolaine Baronie

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