Les auteurs, Juan Radrigan et Veronika Mabardi, sont partis à la recherche d’une véritable écriture croisée, avec toutes ses difficultés qu’un tel travail comporte pour arriver à une vraie complicité d’écriture, essayant de s’harmoniser sans perdre sa différence et son style personnel.

Juan Radrigan
Juan Radrigan, qui vient de fêter ses 70 ans, fait partie de ces auteurs qui, après le coup d’état du 11 septembre 1973, ont créé un mouvement contestataire de dissidence et de résistance face au gouvernement militaire, tout en restant dans le pays. Très proche du quotidien des chiliens, il le raconte avec une grande sensibilité, tout en y ajoutant une dimension poétique et universelle immense. Réellement fondateur d’une nouvelle écriture théâtrale au Chili, il est monté aujourd’hui par de nombreux metteurs en scène de toutes les générations et de tous les horizons confondus. Il est considéré par l’ensemble du milieu théâtral chilien comme le plus grand dramaturge actuel du Chili.

Veronika Mabardi
Elue meilleur auteur belge de l’année 2003, avec l’écriture du spectacle « Le grand bal des marolles », Veronika Mabardi a l’art de poser les bonnes questions sans pour autant avoir la prétention d’y répondre, de susciter le doute dans l’ordre établi. Il y a aussi chez elle une forme de rébellion, de constante révolte face aux états de faits ou aux logiques mercantiles, une recherche de vérité et de justice qui semble vitale.
C’est un auteur, et en cela elle est proche de Juan Radrigan, qui est véritablement à l’écoute du monde, de ses habitants, de leurs questions existentielles (préoccupations essentielles), mais aussi de leur quotidien.

De cette écriture commune est née un théâtre rassembleur d'êtres humains, de fête et de proximité…