: Note d’intention
« La culture et l’éducation imposent à l’humain, pour que la vie en communauté soit possible, un refoulement de ses
pulsions primaires (que Freud synthétise dans l’Eros et le Thanatos). Grâce à cela, nous savons que l’on ne doit pas
copuler avec la femme d’un autre, ni tuer l’amant de sa femme d’un coup de piolet dans le crâne. Cela s’appelle la
civilisation.
Pour autant ces pulsions sont toujours en nous, tapies au plus profond de notre part animale, telles des réflexes
immémoriaux elles sont prêtes à jaillir. Et elles jaillissent sans cesse, au mépris de notre soi-disant humanité, elles sont
même ultra-présentes dans nos sociétés civilisées et notre vie de tous les jours, ces pulsions reptiliennes : instinct de
survie, reproduction, peur, haine, hostilité à l’égard de celui qui n’est pas du même groupe d’appartenance que soi,
territorialité, etc… Et l’on peut d’ailleurs déplorer un siècle où nos leaders, politiques ou religieux, semblent solliciter bien
plus notre cerveau reptilien que notre néo-cortex !
C’est cela que décortique Alpenstock et qui sera notre base de travail, cette lie de l’âme, la part la plus sombre de
l’humain (la moins humaine), la plus primaire voire primale : la xénophobie, la défense de son territoire, le coït, la possession
de l’autre (charnelle ou meurtrière), la mise à mort, la jouissance du meurtre, la barbarie…
Alpenstock est une comédie vertigineuse, absurde, mais comme Erasme nous croyons que l’insensé produit du sens.
Et cette comédie nous la voulons féroce.
Nous travaillons sur un espace carré, blanc, offrant une dynamique d’entrées et de sorties. Il y aura du yodel, et de
l’hémoglobine. »
Julien Duval, metteur en scène
Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné,
Je me connecte
–
Voir un exemple
–
Je m'abonne
Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.