André Petitjean, auteur à succès, qui a toujours écrit ce qu’on attendait de lui, décide un beau jour de revenir à l’essentiel et d’« en finir une fois pour toute avec cette acné juvénile qui lui avait fait confondre la littérature et l’élevage industriel de veau de ferme ».

Sur les conseils de son éditeur, qui affirme qu’il tient là un fort bon sujet, il se lance alors dans une (en)quête qui l’entraînera au fin fond de sa Maison Mère. Revenant avec nous sur les traces de son enfance, il nous transporte avec lui dans la grotte de Fond de Gaume, où toute cette histoire débuta. Du haut de ses presque sept ans, l’enfant qu’il était fut pris d’une crise de larmes à la vue de deux voyelles qui s’entrelacent (un e dans un a). Cinquante année après, il cherche à comprendre le pourquoi de ces larmes là, ne sachant pas qu’il s’aventure dans les ténèbres de sa préhistoire.

Avec ce texte, Joël Jouanneau nous entraîne dans un véritable polar où plusieurs histoires mystérieuses s’entrecroisent. Il nous perd dans les méandres de la mémoire d’André Petitjean, et nous tient en haleine jusqu’à la dernière ligne. On est pris par l’histoire de cet écrivain tourmenté, mis en porte à faux sur la place publique à cause de 13 lignes publiées, sans son consentement, par son éditeur. Comment va-t-il sortir de cette histoire ? Que sont ces 13 lignes qui nous valent d’être là ce soir ? Trouvera-t-il la raison de ces larmes ?