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Avec

mise en scène Damien Roussineau

: Choix de mise en scène

Seuls éléments d’une scénographie très épurée :


- Un espace scénique en cercle constitué de huit lampes sur pied de hauteurs différentes ;


- Une table, quatre chaises, un écran noir sur lequel sont projetés blanc sur noir des surtitres : « جایی در دریای مدیترانه », c’est une langue orientale, le farsi. Les lettres disparaissent pour laisser place à leur traduction en grec : « κάπου στη Μεσόγειο θάλασσα » puis en italien « da qualche parte nel Mediterraneo » et enfin en français « quelque part en mer Méditerranée » : d’emblée la calligraphie de ces langues ouvre un horizon ; le spectacle commence. L’un des défis a été de raconter, à travers une fiction vraisemblable, l’ineffable de la vie. Comment une trajectoire spatiale aussi extraordinaire que le voyage de Zabi peut-elle rencontrer la trajectoire mentale de personnages ordinaires enfermés dans des vies tout à la fois confortables et insatisfaites ? Pour suggérer cette matière qui compose la vie, il a été nécessaire de travailler sur la fluidité : fluidité des passages d’un lieu à un autre, fluidité des tempora- lités, fluidité des incarnations pour les cinq acteurs interprétant tout à la fois les personnages centraux de la pièce et une vingtaine de personnages secondaires. Il a fallu sans cesse passer de l’universel au singulier, du signifié au signifiant, imperceptiblement, ne pas s’attarder sur les situations mais les faire danser comme le tourbillon de la vie.


COSTUMES


Ghislaine Ducerf a créé un univers se jouant des époques mais ramenant néanmoins sans cesse au singulier. Une couleur est attribuée à chacun des cinq personnages principaux. Tous les personnages secondaires sont en noir, un accessoire, un couvre-chef ou un changement de coiffure identifient chacun d’entre eux.


SON


Deux ingénieurs du son, Emeline Aldeguer et Jacques Descomps, ont créé l’univers sonore. Les ambiances réalistes accentuent le caractère dramatique de certaines situations, en particulier le parcours solitaire et périlleux de Zabi : une mer déchaînée, un patrouilleur libyen, des chiens à ses trousses dans une forêt, un bombardement... D’autres ambiances plus paisibles évoquent le passé, un paradis perdu, la paix : une école en Afghanistan, le vent à Baalbek...


Musique


La musique de Yaron Pe’er accompagne les étapes du parcours de Zabi. Yaron Pe’er est un grand joueur de rabâb, un instrument de musique à cordes de la famille du luth, originaire de l’ethnie pachtoune d’Afghanistan et du Nord du Pakistan. Très identifiable, il est considéré en Afghanistan comme l’instrument national qui représente la noblesse du pays. Le duo avec la violoncelliste Leat Sabbah symbolise la rencontre entre deux cultures, entre l’Orient et l’Occident.


LUMIÈRES


Le traitement de la lumière imaginé par Thomas Jacquemart a été déterminant dans cette recherche de fluidité : sa lumière accompagne, ponctue, facilite le passage rapide d’un lieu à un autre, d’une église à un manoir, d’une forêt sombre à la lumière froide d’un tribunal, de la pénombre d’une forêt en Hongrie à la lumière éclatante du site de Baalbek au Liban.

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