Poète et peintre, Valérie-Catherine Richez est née à Paris. Fille d’un architecte bohème et d’une jeune fille de « bonne famille », elle traverse une enfance contrastée, mouvementée et marquée par la mort, passant dix fois d’écoles expérimentales en institutions religieuses. Afin d’échapper à la problématique instabilité familiale, elle se réfugie dans la chambre la plus isolée de la maison, où elle se plonge dans la lecture et s’invente un monde secret de poèmes et de dessins.
Seule à seize ans, après le divorce de ses parents, elle mène à Paris une vie faite d’errances nocturnes et d’étranges rencontres qui nourriront son travail, voyage longuement en Orient, dont l’influence sera profonde, puis se retire quelques années dans les Causses où elle continue d’écrire et de peindre.
De retour à Paris, elle gagne sa vie au cours des années 80 avec de nombreux travaux de « nègre » et d’illustration pour de grandes maisons d’édition, rédigeant les livres d’autres « écrivains » mais ne dévoilant pas ses propres textes. Ce n’est que plus tard qu’elle publiera sous son propre nom, après avoir créé et dirigé la revue de poésie Tout est suspect en 1985, et fait partie du comité de rédaction de la prestigieuse revue littéraire L’Autre au début des années 90.
À partir de 1993, ce poète sombre, inclassable, à la vision intérieure puissante, ne cessera plus de publier et comme auteur et comme illustrateur, liant régulièrement ses deux activités dans de nombreux tirages limités et collaborant également avec d’autres amis écrivains et poètes.
Elle partage désormais sa vie entre les voyages, la campagne et Paris.

Bibliographie : Faits d’ombre, Fata Morgana, 1993 ; Lieux de rien, Unes, 1998 ; Petite âme, Unes, 1998 ; Echappées, L’Improviste 2000 ; Des yeux de nuit, Arfuyen, 2001 ; Corps secrets, L’Atelier des Brisants, 2002 ; L’Étoile enterrée, Virgile/Ulysse Fin de Siècle, 2004 ; La Vitesse du sang, L’Atelier des Brisants, 2005